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revolution-francaise - 1789 (111 événements)
revolution-francaise - 1789

(111 événements)

Avril
30/04
Création à Versailles du Club breton, qui devient la société des amis de la Constitution, qui prendra le nom de Club des jacobins.
Mai
02/05
Parution, sous le titre d’États généraux, du premier numéro du premier journal écrit par un député, gazette fondée par Mirabeau.
05/05
Ouverture des Etats Généraux.
06/05
Les députés du Tiers se réunissent dans la salle des États, tandis que le clergé et la noblesse décident de vérifier séparément leurs pouvoirs respectifs dans des chambres particulières. Le Tiers État prend le nom d'Assemblée des Communes.
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Un arrêt du Conseil d'état interdit la publication de toute espèce de journaux sans autorisation expresse.
07/05
Saisie du journal de Mirabeau.
12/05
La noblesse refuse de se réunir au tiers état pour faire en commun la vérification des pouvoirs. Le clergé également invité par le tiers état propose de nommer des commissaires conciliateurs.
20/05
Renonciation du clergé à ses privilèges pécuniaires.
22/05
La noblesse renonce également à ses privilèges pécuniaires et consent à être imposée à raison des biens qu'elle possède.
25/05
Les Communes acceptent de participer aux conférences de conciliations, mais elles échouent. La noblesse rejette la vérification des mandats en commun, qui sous-entend le vote par tête, proposé par le Tiers.
Juin
17/06
Après une proposition de Sieyès, le Tiers état décide de se constituer en Assemblée nationale.
19/06
Le clergé décide de se joindre au Tiers. Le roi ferme la salle des Menus plaisirs et annonce un lit de justice pour le 23 juin.
20/06
Serment du jeu de Paume.
22/06
Le roi concentre ses troupes qui arrivent autour de Paris.
23/06
Séance royale. Le roi ordonne aux députés de siéger par ordre séparé, annule toutes les décisions du Tiers et propose un programme de réforme conforme aux pratiques de la monarchie consultative. À l’issue de la séance royale, le Tiers refuse de quitter la salle. l'Assemblée nationale déclare inviolable la personne de ses députés. Apostrophe apocryphe de Mirabeau : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ».
24/06
Le clergé vient siéger avec le Tiers.
27/06
Le roi ordonne aux députés de la noblesse de rejoindre les élus du Tiers état et du clergé. Le vote se fera par tête et non par ordre.
28/06
Premier numéro du Patriote français de Brissot.
Juillet
02/07
Sade crie par la fenêtre de sa prison qu'on est en train d'égorger les détenus de la Bastille (Paris) et qu'il faut venir les délivrer.
03/07
Bailly cesse d'être le Président de l'Assemblée.
04/07
Sade est transféré de la Bastille à l'asile de Charenton. Il ne peut emporter aucun de ses livres et de ses manuscrits.
06/07
L'assemblée nationale crée un comité de constitution de 30 membres.
08/07
Des troupes royales (env 30000 hommes) commandées par le duc de Broglie et le Général Besenval se massent autour de Paris (Bois de Boulogne, St-Denis, Champ-de-Mars, etc.).
09/07
Proclamation de l'Assemblée constituante.
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Le député Mounier obtient du Comité rédactionnel de faire précéder la constitution à venir d'une déclaration des droits de l'homme, en s'inspirant notamment de l'"Habeas Corpus" anglais et de la "Déclaration d'Indépendance" américaine.
10/07
Les canonniers des Invalides quittent leur poste et se rendent au Palais-Royal.
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Une émeute des ouvriers éclate aux ateliers de Montmartre à Paris.
11/07
Renvoi de Necker. Mécontentement, agitation dans Paris.
12/07
Harangue de Camille Desmoulins au Palais-Royal. Dans l’après midi, des manifestations réclament la fermeture des théâtres en signe de deuil. Paris est en état d’émeute généralisée. Dans la soirée, il y a des heurts aux Tuileries entre les manifestants et les cavaliers du Royal-Allemand. Les gardes-françaises passent du côté des émeutiers.
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Louis XVI nomme Foullon contrôleur des finances.
13/07
L’émeute s’étend, la population saisit des stocks de grains, détruit des octrois (40 sur 54) et ouvre des prisons. La maison de Saint-Lazare est pillée, des armes sont enlevées et des canons sont enlevés aux Invalides et au Garde-Meuble de la Couronne. Les parisiens s'arment.
14/07
Prise de la Bastille, qui détenait, à ce moment, sept prisonniers. Le gouverneur de la forteresse, Launay, trois officiers et trois invalides sont arrêtés et conduits sous escorte à l'hôtel de ville et sont massacrés par la foule. Jacques de Flesselles, prévôt des marchands de Paris, accusé de trahison, est tué d'un coup de pistolet.
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Talleyrand devient le 1er membre nommé au comité de constitution de la Constituante.
15/07
Au matin, le roi annonce devant l’assemblée qu’il a donné l’ordre de retirer les troupes de Paris. Bailly, maire de Paris. La Fayette est nommé commandant de la garde nationale..
16/07
Rappel de Necker.
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En raison des liens de l'Observatoire de Paris avec la monarchie, une inspection violente a lieu à la recherche d'armes et de vivres dans ses locaux, en vain.
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La démolition de la Bastille est ordonnée et confiée à l'entrepreneur Palloy, qui réunit 800 ouvriers, pour en revendre les pierres.
17/07
Louis XVI à l'Hôtel de ville de Paris ; Adoption par Louis XVI de la cocarde tricolore..
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Le comte d'Artois (Charles X) s'enfuit de Versailles et part pour l'émigration.
18/07
Le comte d'Artois, frère de Louis XVI, le prince de Condé, affolés par la tournure que prennent les évènements s'exilent.
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Emeute frumentaire à Troyes.
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La nouvelle de la "prise de la Bastille" parvient à Lyon.
19/07
à Rennes, la foule s'empare de l'arsenal ; les soldats refusent de tirer sur le peuple. Le commandant militaire Langeron doit quitter la ville.
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Bonaparte, à la tête d'un détachement du régiment de La Fère, calme une insurrection populaire à Auxonne : il harangue les mutins et fait 33 arrestations.
20/07
Grande Peur (→ 06/08).
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Le député Tollendal demande que les nouvelles municipalités aient le droit d'utiliser la force contre les "fauteurs de troubles" ; Robespierre s'oppose à la motion proposée et rappelle que c'est à une émeute (celle du 14 juillet) "que la Nation doit sa liberté".
21/07
Sac de l'hôtel de ville de Strasbourg.
26/07
Un Te Deum est célébré à la Grand Eglise de St-Etienne pour fêter la prise de la Bastille.
28/07
Arrivant de Bâle, Necker rentre à Versailles et réinstalle son ministère. Il reprend le contrôle des Finances.
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Entre Bourgoin et Crémieu, de nombreux châteaux sont incendiés. En Franche-Comté 40 châteaux sont pillés sur 350.
Août
01/08
A l’approche de la Grande Peur, les communes de Puget et Roquestéron demandent des secours à Nice.
03/08
A Rouen, le peuple est incité à piller les demeures des riches par Bordier et Jourdain. Thomas-Charles Jourdain, avocat de Lisieux, et François Bordier, acteur du spectacle des Variétés-Amusantes, au Palais-Royal à Paris, sont arrêtés, condamnés à mort pour fait de sédition et pendus.
04/08
Nuit du 4 Aout - Abolition des privilèges féodaux..
09/08
émission d'un premier emprunt de trente millions lancé par Necker.
13/08
La Constituante se rend en corps, chez le roi Louis XVI pour l'informer que le titre de restaurateur de la liberté française lui a été décerné dans la séance du 4 août.
18/08
Mirabeau lit le projet "Déclation des droits de l'homme" devant la Constituante. Il est très critiqué.
19/08
Affaire de la Tourette ; émeute à Marseille pendant laquelle le brigadier de la garde bourgeoise Garcin est tué, la maison de l’échevin Laflèche est pillée et ses meubles brûlés par la foule. La loi martiale est proclamée et le comte de Caraman fait entrer la troupe dans la ville. Le lendemain, les émeutiers qui réclament la libération des prisonniers sont dispersés.
21/08
La Constituante commence à voter les articles de la "Déclaration des droits de l'homme & du citoyen".
22/08
Rabaut, député protestant à la Constituante, considère, dans le cadre des débats sur la liberté de culte (article 10) de la déclaration des droits de l'homme, "qu'il est temps de briser les barrières injustes qui séparent les Juifs de nous et de leur faire aimer une patrie qui les proscrit et les chasse de son sein".
23/08
La Constituante décrète qu'aucun citoyen ne peut être inquiété à raison de ses opinions.
24/08
L'article 11, de la déclaration française des Droits de l'Homme et du Citoyen, affirme la liberté de la presse en France : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
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Condorcet commence sa collaboration avec la "Chronique de Paris".
25/08
Peynier, le nouveau gouverneur, arrive à St-Domingue.
26/08
Adoption, en France, de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, par l'assemblée réunie à Versailles.
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Les Juifs parisiens écrivent à l'Assemblée pour réclamer la citoyenneté, en renonçant à toute organisation particulière.
28/08
A la Constituante, les partisans du droit de veto royal se placent à droite du bureau du Président de séance, les adversaires à gauche.
31/08
Berr et son beau-frère Sintzheim pour les Juifs Alsaciens, Berr Isaac Berr pour les Juifs Lorrains, rédigent un mémoire, adressé à la Constituante, réclamant l'égalité et promettant d'abandonner les traditions juives qui seraient en contradiction avec les lois du royaume, tout en conservant l'organisation communautaire.
Septembre
01/09
Mirabeau prononce, à la Constituante, un discours en faveur du veto royal absolu.
02/09
Les ouvriers quincaillers de l'usine de Jacques Sauvade à Saint-Étienne détruisent un atelier équipé d'une nouvelle machine à fabriquer des fourchettes.
11/09
L'Assemblée constituante accorde au roi le droit de veto.
15/09
Rouget de Lisle est nommé lieutenant en premier.
16/09
Sur le rapport de Thuriot, l'assemblée des représentants de la Commune de Paris décide de rassembler dans un même lieu les papiers trouvés dans la prison de la Bastille afin "d'instruire les citoyens" sur l'arbitraire de la justice.
23/09
Condorcet est élu commissaire pour examiner si d'importants corps de troupes sont arrivés à Paris.
25/09
Bonaparte débarque en Corse pour un congé. Il obtient que des soldats qui arborent encore la cocarde blanche la remplacent par la cocarde tricolore.
30/09
Condorcet est envoyé à Versailles pour conférer avec l'Assemblée nationale.
Octobre
01/10
à Versailles, banquet des Gardes du corps offert aux officiers du régiment de Flandre ; les journaux annoncent qu'à cette occasion, la cocarde tricolore aurait été foulée au pied.
02/10
La Déclaration des droits de l'homme est présentée au roi Louis XVI.
05/10
Une foule, composée majoritairement de femmes, se dirige de Paris à Versailles, officiellement pour réclamer du pain à Louis XVI qui répond favorablement à cette demande. Elles réclament aussi que les gardes du corps de sa majesté soient remplacés par la Garde nationale, commandée par La Fayette. L'assemblée constituante en profite pour exiger la ratification des décrets relatifs à la constitution et à la déclaration des droits. Au fur et à mesure du déroulement de la journée, elles finissent par exiger la venue du Roi à Paris. Sur ce point, Louis XVI se laisse la nuit pour réfléchir.
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Sous la pression du peuple français et de Jean-Joseph Mounier, Louis XVI ratifie la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen.
06/10
Le Club breton s'installe au Couvent des Jacobins rue Saint-Honoré à Paris et prend le nom de « Société des amis de la Constitution ».
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Louis XVI est réveillé par une foule plus revendicative. Chargé désormais de la sécurité du château, La Fayette, en retard, est incapable d'empêcher son invasion meurtrière. Il sauve néanmoins à Versailles la famille royale. Le roi accepte de venir résider à Paris au palais des Tuileries et d’y appeler l’Assemblée.
10/10
Les députés décrètent que le souverain portera le titre de roi des Français.
12/10
Pendant la Révolution française, l'Assemblée constituante décide de transférer son siège de Versailles à Paris, quelques jours après qu'il en a été fait de même à l'égard de la famille royale.
14/10
Une délégation juive de l'Est, conduite par Berr Isaac Berr et parrainée par l'abbé Grégoire, est admise à la barre de la Constituante.
19/10
Fondation du Club des jacobins.
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La Constituante tient sa 1ère séance à Paris dans une salle de l'Archevêché.
28/10
La Constituante suspend le recrutement des moines en considérant que ceux-ci sont recrutés sans preuve de vocation.
29/10
La Constituante adopte le suffrage censitaire : elle distingue citoyens passifs et actifs et décide que, pour être éligible, il faut être contribuable pour 1 marc d'argen.
Novembre
02/11
Le décret du 2 novembre 1789 de l'Assemblée constituante française dispose que les biens du clergé de l'Église catholique sont mis à la disposition de la Nation pour combler le déficit budgétaire. Ces biens sont déclarés « biens nationaux ».
07/11
Hourwitz écrit dans le "Mercure de France" que sa vocation est celle d'un Juif "[qui] s'est chargé de défendre la nation et de réclamer pour elle, ces droits imprescriptibles et communs à tous les hommes".
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La Constituante vote des décrets interdisant aux députés de devenir ministres, supprimant la distinction entre les ordres au sein de l'Assemblée et plaçant les biens du clergé sous le contrôle de l'Etat.
09/11
Un décret réinstaure l'affichage des lois.
16/11
Condorcet demande la nomination de 4 commissaires pour préparer un plan de municipalité.
21/11
Le fermier Général Lavoisier présente à l'Assemblée le bilan de la Caisse d'escompte qui accuse un passif de 27,5 millions de livres : 6 commissaires sont désignés pour établir un plan de redressement.
23/11
Lavoisier, Berthollet et de Fourcroy publient une Méthode de nomenclature chimique dans le demi-volume du "Dictionnaire de chimie".
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Marie-Anne-Pierrette Lavoisier illustre le "traité élémentaire de chimie" de son mari Antoine Laurent Lavoisier.
24/11
Panckoucke publie le 1er numéro de la revue "Le Moniteur Universel".
28/11
Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort. L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen « le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare » pour réaliser une exécution capitale. Il sera d'abord appelé « Louison » ou « Louisette » (en référence au prénom du roi), mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de « guillotine » en souvenir du nom de son créateur.
30/11
Rattachement définitif de la Corse à la France.
Décembre
 
La pièce "Zamora et Mirza" d'Olympe de Gouges, rebaptisée "L'Esclavage des Noirs", est jouée à la Comédie-Française.
01/12
Le décret de Guillotin est promulgué : il traite de l'égalité des peines à appliquer aux accusés en fonction des crimes ou des délits et adopte l'utilisation d'un tranchoir pour rendre moins douloureuse la mort des condamnés.
05/12
Un Arrêté de l'assemblée porte sur le respect du secret des correspondances.
09/12
Une loi sur la départementalisation est adoptée.
12/12
Condorcet lit un mémoire au Comité de la Commune de Paris où il demande la révocation du décret sur le marc d'argent.
14/12
L'Assemblée constituante issue de la Révolution en cours depuis quelques mois, en France, crée les premiers assignats.
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L'Assemblée constituante adopte une loi uniformisant le statut des municipalités.
15/12
Condorcet publie un article, dans le "Journal de Paris", contre la traite des noirs.
19/12
Création des assignats, billets gagés sur la vente des biens nationaux.
22/12
La France est divisée en 83 départements.
24/12
L'Assemblée constituante française adopte un décret reconnaissant les protestants aptes à tous les emplois civils et militaires, et leur assurant les droits d'élection et d'éligibilité.
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Lors du débat à la Constituante à propos de l'admission des non-catholiques aux emplois publics, le comte de Clermont-Tonnerre pose le principe de laïcité: "Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus [sans] limiter en quoi que ce soit les droits religieux des Juifs mais seulement leurs règles communautaires".