UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
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Les Doors
Par un bel été de 1965, sur la plage de Venice, en Californie, deux jeunes types en décalage avec la société américaine jettent, sans le savoir, les bases d'un mythe…

James Douglas Morrison était né le 8 décembre 1943. Fils d'un officier Marine, son enfance a été baladée entre différentes villes de garnison où son père était caserné. Rapidement, les tensions surgissent entre le jeune Jim et son paternel. Il les supporte en s'enfermant seul pour lire de la poésie et développe un culte pour Arthur Rimbaud, mais à 19 ans, au temr de ce qu’il peut endurer, Jim décide de quitter l'université de Tallahassee, en Floride, pour aller étudier le cinéma à la prestigieuse UCLA, à Los Angeles. Il s’agit de mettre le plus de distance possible entre lui et sa famille. Nous sommes en 1964 ! A cette époque, la majorité des étudiants en art et techniques cinématographiques visent un job lucratif dans l'industrie hollywoodienne. Un petit groupe d'étudiants s'isole de ce concept, parmi eux, Jim Morrison et Ray Manzarek. En complément de ses études, Jim Morrison apprend seul, à la bibliothèque d' UCLA, le théâtre grec et romain ainsi que les folklores, légendes et rituels religieux. En juin 1965, Jim Morrison obtient son diplôme en défendant une thèse sur l'Esthétique cinématographique. Cette thèse sera d'ailleurs publiée sous le titre "The Lords : Notes on Vision"… Avec ce précieux sésame en poche, Morrison veut s'installer à New York et devenir cinéaste, promouvoir un cinéma expérimental et surréaliste…

En attendant, il squattérise des bâtiments commerciaux abandonnés en bordure de Venice Beach. Sur les toits, il écrit une multitude de vers. Il s'aperçoit rapidement que ceux-ci prennent plus de profondeur et d'intensité encore s'il les mets en musique… Sur la plage, devant son squat, Jim Morrison rencontre Ray Manzarek, son ex-condisciple. Ray est pianiste de formation et rapidement, avec les mots de Jim, les deux amis décident de créer un groupe.

The Doors of Perception

"Si les portes de la perception étaient lavées, chaque chose apparaîtrait telle qu'elle est, infinie", cette pensée du poète William Blake hante l'esprit de Morrison. Un essai de l'écrivain anglais Aldous Huxley intitulé "The Doors of Perception" dans lequel l'auteur raconte ses expériences avec les drogues psychédéliques le fascine. The Doors of Perception, ce sera le nom du groupe… C'est un peut long ! The Doors suffira… ce nom est une porte ouverte sur bien des choses, en somme. Jim Morrison et Ray Manzarek vivotent quelques temps d'abord dans le groupe d'un des frères de Manzarek, The Ravens. Mais rapidement, The Doors se complètent avec le guitariste Robbie Krieger et le batteur John Densmore. Celui-ci est influencé par les rythmes chamanistes et ne refuse pas les expériences nouvelles. Krieger est, pour sa part, un guitariste exceptionnel qui joue tout, du flamenco au blues en passant par le rock et le classique… Mais il est aussi doué d'écriture. C'est lui qui amène deux titres "Love me two times" et surtout le fabuleux "Light my Fire"… Le groupe est lancé, il décolle et montera jusqu'en 1971 !

Les albums se suivent, The Doors est une véritable machine de studio et un remarquable groupe de scène. Jim Morrison va parfois trop loin mais les autres membres du groupe lui pardonnent tout car le comportement du chanteur devient la marque de fabrique du groupe et ouvre le chemin vers la gloire. A partir de 1967, les succès s'enchaînent "The End", "Break on through", "Alabama Song", "When the music's over", "Touch me", "Love Street"… Hélas, les incartades des Jim Morrison commencent à lasser Ray Manzarek. D'autant qu'elles coûtent au groupe certains contrats. En 1969, les organisateurs de Woodstock oublient ainsi d'inviter les Doors… Morrison puise de plus en plus son inspiration dans l'alcool et les acides. Malgré quelques opus remarquables comme "Shaman's Blues", "Waiting for the sun" ou "Roadhouse Blues", le groupe se désagrège lentement. En mars 1971, Jim Morrison jette l'éponge. Il en a assez de cette vie, il veut se consacrer uniquement à l'écriture et à la poésie. Pour cela, il décide de se rapprocher de son icône, Arthur Rimbaud. Morrison s'exile à Paris où il s'installe, avec sa femme Pamela, dans le 4è arrondissement. Quelques semaines plus tard, en avril 1971, sort le dernier album des Doors, "L.A. Woman" qui contient, notamment, le fabuleux "Riders on the Storm", sept minutes jouissives de l'univers des Doors…

Le 3 juillet 1971, Pamela retrouve Jim Morrison mort dans sa baignoire; crise cardiaque concluront les médecins… Depuis, le mythe Morrison s'est amplifié. Il suffit de faire un détour par le Père Lachaise, à Paris, pour s'en rendre compte. Le 3 juillet 2001, jour du 30è anniversaire de la mort du leader des Doors, plus de 50.000 personnes sont allées sur sa tombe. Ce qui fait d'ailleurs dire à Ray Manzarek que "Jim est le 4è monument le plus visité de Paris…" Dix ans plus tard, les choses n’ont pas changé, ce sont encore des milliers de personnes qui viendront saluer Jim !