UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
";
UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
";
Loading...
Loading...

L'avocat du diable
Si un avocat est chargé de défendre des accusés, il y a parfois des supposés coupables ou des causes qu'il semble très difficile de défendre tellement la culpabilité est certaine, l'atrocité des crimes choquante ou la cause amorale.
Et pourtant, tout le monde doit pouvoir être défendu, même ce satané diable, considéré par certains comme responsable de tant d'infâmes vilenies.

De nos jours, et depuis le début du XIXe siècle, celui qui se fait « l'avocat du diable » est celui qui défend une cause choquante ou perdue d'avance, que ce soit par jeu (le plaisir de choquer ceux qui n'admettent pas qu'on puisse aller dans ce sens) ou, de manière plus sournoise ou rusée, pour obtenir quelque chose qui n'aurait pas été accordé sans la belle démonstration qu'impose une défense efficace.
Les arguments énoncés par un « avocat du diable » peuvent aussi lui servir à tenter de contrer une thèse pour, au final, la faire sienne si elle a résisté aux attaques ainsi formulées.

Mais cette locution nous vient à la fois du milieu ecclésiastique et de celui du XVIIIe siècle.
En effet, l' « advocatus diaboli » était un religieux qui, au cours de l'étude préalable à la canonisation d'une personne, devait rechercher tout ce qui, dans le comportement de la personne, pouvait montrer l'influence du diable, sachant que, bien entendu, tout individu destiné à devenir un saint doit au moins avoir mené une vie irréprochable (et accessoirement avoir accompli quelques miracles par-ci par-là). Si ce religieux avait donc vis-à-vis du possible futur saint un rôle d'accusateur et s'il devait retrouver tous les éléments permettant de s'opposer à la canonisation, il était bien le défenseur des éventuelles actions du diable, en opposition avec défenseur du saint ou « avocat de Dieu ».
Ce rôle a été supprimé par le pape Jean-Paul II en 1983.