Dans l'univers des Super-Héros, pour avoir un bon gentil, il faut des bons méchants. Et surtout, il faut que ces derniers puissent survivre, ou à minima revenir plus tard pour continuer à donner du travail à nos héros favoris, faisant d'eux des individus avec un taux de réussite assez faible et dépressifs, en témoigne Batman, qui se coltine les mêmes némésis depuis presque sa création. C'est un cliché de super-héros, et l'un des derniers comics dédié à Gotham a décidé de lui trouver une explication.
De Lucas Mollard - Posté le 6 juin 2021 à 19h36 dans Mangas/Comics
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Dans l'univers des Super-Héros, pour avoir un bon gentil, il faut des bons méchants. Et surtout, il faut que ces derniers puissent survivre, ou à minima revenir plus tard pour continuer à donner du travail à nos héros favoris, faisant d'eux des individus avec un taux de réussite assez faible et dépressifs, en témoigne Batman, qui se coltine les mêmes némésis depuis presque sa création. C'est un cliché de super-héros, et l'un des derniers comics dédié à Gotham a décidé de lui trouver une explication.
BATMAN : LE CRIME ET GOTHAM SONT LIÉS
Ce n'est pas une théorie de fan qui vous sera présentée aujourd'hui mais bel et bien un élément présenté par DC comics dans le dernier numéro de sa série The Other History of the DC Universe #4. On suit le personnage de Renee Montoya, connu sous le pseudonyme de The Question (personnage qui inspira Rorsharch de Watchmen). Au détour de son enquête, le personnage nous révèle l'existence d'une des théories les plus sombres sur l'univers de Gotham.
Ce n'est un secret pour personne, Gotham est LA ville du crime, des méchants, voyous et autres sacripants et chevaliers d'industrie. La théorie du personnage parle de la création de la ville qui serait directement liée aux méchants les plus iconiques de Batman et au fait que le chevalier noir serait constamment en guerre contre ces derniers, sans répit. The Question avance que ce cycle serait tout à fait intentionnel.
LES RICHES FAMILLES POINTÉES DU DOIGT
Cette théorie est en réalité plutôt simple à comprendre. Pour Renee Montoya, Gotham ne peut pas exister sans le Joker, le Pinguin, l'Homme Mystère, Poison Ivy, Mr. Freeze et tous les autres. Tout comme elle ne peut exister sans Batman. Ainsi selon elle, les méchants subiraient un traitement de faveur en se faisant envoyer à l'asile d'Arkham, facilitant leur libération par le biais de "traitement" ou pour d'autres raisons. Elle appuie aussi l'idée que les familles paient parfois cher pour que ces monstres de la nature humaine se retrouvent en liberté.
Pour l'instant il est impossible de savoir si ces propos sont justes ou non. Mais cela expliquerait comment dès qu'ils sortent de l'asile, nos méchants préférés s'en sortent si bien pour acheter leurs matos dernier cri. Montoya est un personnage qui déteste voir la disparité de richesses qui persiste dans la ville. Ce qui peut expliquer son schéma de pensée. Elle reconnait aisément les profondeurs dans laquelle la ville a été intégrée.
La rumeur disait que certains des tueurs étaient les descendants tordus des familles les plus riches de Gotham. Ce n'était pas qu'ils étaient plus intelligents que la police. C'était que leurs familles - prétendument - payaient généreusement pour que leur progéniture soit en institut plutôt qu'incarcérée. De là est née la pratique de longue date selon laquelle le pire des pires se "réhabilite" à l'asile d'Arkham avant d'être déclaré sain et productif, puis de se libérer à nouveau dans la société
"C'était peut-être une histoire apocryphe. Il y avait probablement une part de vérité là-dedans. Mais la réalité était que Gotham était devenu l'incubateur d'un type particulier de malveillance qui se vautrait dans ses péchés et devenait plus persistant. Des sociopathes comme Victor Zsasz, Hugo Strange, Jonathan Crane. Et le Joker. Les descendants des péchés originels de la ville. Ils étaient sadiques et impies."
De Lucas Mollard - Posté le 6 juin 2021 à 19h36 dans Mangas/Comics
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Dans l'univers des Super-Héros, pour avoir un bon gentil, il faut des bons méchants. Et surtout, il faut que ces derniers puissent survivre, ou à minima revenir plus tard pour continuer à donner du travail à nos héros favoris, faisant d'eux des individus avec un taux de réussite assez faible et dépressifs, en témoigne Batman, qui se coltine les mêmes némésis depuis presque sa création. C'est un cliché de super-héros, et l'un des derniers comics dédié à Gotham a décidé de lui trouver une explication.
BATMAN : LE CRIME ET GOTHAM SONT LIÉS
Ce n'est pas une théorie de fan qui vous sera présentée aujourd'hui mais bel et bien un élément présenté par DC comics dans le dernier numéro de sa série The Other History of the DC Universe #4. On suit le personnage de Renee Montoya, connu sous le pseudonyme de The Question (personnage qui inspira Rorsharch de Watchmen). Au détour de son enquête, le personnage nous révèle l'existence d'une des théories les plus sombres sur l'univers de Gotham.
Ce n'est un secret pour personne, Gotham est LA ville du crime, des méchants, voyous et autres sacripants et chevaliers d'industrie. La théorie du personnage parle de la création de la ville qui serait directement liée aux méchants les plus iconiques de Batman et au fait que le chevalier noir serait constamment en guerre contre ces derniers, sans répit. The Question avance que ce cycle serait tout à fait intentionnel.
LES RICHES FAMILLES POINTÉES DU DOIGT
Cette théorie est en réalité plutôt simple à comprendre. Pour Renee Montoya, Gotham ne peut pas exister sans le Joker, le Pinguin, l'Homme Mystère, Poison Ivy, Mr. Freeze et tous les autres. Tout comme elle ne peut exister sans Batman. Ainsi selon elle, les méchants subiraient un traitement de faveur en se faisant envoyer à l'asile d'Arkham, facilitant leur libération par le biais de "traitement" ou pour d'autres raisons. Elle appuie aussi l'idée que les familles paient parfois cher pour que ces monstres de la nature humaine se retrouvent en liberté.
Pour l'instant il est impossible de savoir si ces propos sont justes ou non. Mais cela expliquerait comment dès qu'ils sortent de l'asile, nos méchants préférés s'en sortent si bien pour acheter leurs matos dernier cri. Montoya est un personnage qui déteste voir la disparité de richesses qui persiste dans la ville. Ce qui peut expliquer son schéma de pensée. Elle reconnait aisément les profondeurs dans laquelle la ville a été intégrée.
La rumeur disait que certains des tueurs étaient les descendants tordus des familles les plus riches de Gotham. Ce n'était pas qu'ils étaient plus intelligents que la police. C'était que leurs familles - prétendument - payaient généreusement pour que leur progéniture soit en institut plutôt qu'incarcérée. De là est née la pratique de longue date selon laquelle le pire des pires se "réhabilite" à l'asile d'Arkham avant d'être déclaré sain et productif, puis de se libérer à nouveau dans la société
C'était peut-être une histoire apocryphe. Il y avait probablement une part de vérité là-dedans. Mais la réalité était que Gotham était devenu l'incubateur d'un type particulier de malveillance qui se vautrait dans ses péchés et devenait plus persistant. Des sociopathes comme Victor Zsasz, Hugo Strange, Jonathan Crane. Et le Joker. Les descendants des péchés originels de la ville. Ils étaient sadiques et impies.
UN AUTRE POINT DE VUE SUR LES RÉCITS DC COMICS
La mini-série de comics The Other History of the DC Universe écrite par John Ridley était très attendue par les fans de la maison d'édition. Prévue en cinq numéros, elle veut retracer l'histoire de l'univers DC Comics vu par le prisme des minorités (ethniques, sexuelles) quelles qu'elles soient, mettant l'accent sur des héros et héroïnes afro-américains. Pour rappel : John Ridley a été oscarisé pour l'excellent film 12 Years A Slave.
L'intérêt de ces numéros est de proposer une remise en question de plusieurs points important du DC Universe. Ainsi, si le quatrième numéro s'est intéressé au personnage de Renee Montoya (déjà apparue dans la série animée de 1992), les autres numéros se concentrent sur les personnages de Katana, Thunder (Anissa, la fille de Black Lightning), Herald (Mal Duncan) et sa femme Haren Beecher (Bumblebee).
Mais cette théorie de The Question est-elle satisfaisante ? Pas tellement. Tout d'abord, si elle a le mérite de pouvoir traiter de certaines questions très politiques (l'égalité des chances face à la justice, les descendants des anciennes familles profitant apparemment de passe-droits), elle amoindrit profondément l'impact qu'ont les méchants de l'univers Batman. Par ailleurs, certaines constructions scénaristiques prennent l'exacte direction opposée à cette théorie. Ainsi, que ce soit dans le comics Killing Joke d'Alan Moore ou dans le film Joker, le Clown Prince du Crime se voit affublé d'origines des origines modestes, prolétaires.