L'entreprise FinalSpark vient de lancer sa neuroplateforme, un service d’informatique en ligne où les serveurs sont remplacés par des amas de cellules cérébrales humaines. S’il est possible d’y voir le début d’un avenir dystopique, l’entreprise met en avant une belle économie d’énergie.
Si l'idée d'utiliser des cerveaux humains comme ordinateurs a été beaucoup explorée dans la science-fiction, elle est aussi de plus en plus étudiée dans le monde réel. Heureusement, il ne s'agit pas de cerveaux complets, mais d'organoïdes cérébraux, des amas de cellules humaines créés à partir de cellules souches. Certains ont déjà tenté de créer des ordinateurs avec ces organoïdes, comme l'université de l'Indiana à Bloomington, ou encore l’université Johns-Hopkins.
Toutefois, l'entreprise FinalSpark est allé plus loin et a créé une « neuroplateforme », une offre de cloud computing basée sur des organoïdes cérébraux. Pour 500 dollars par mois, il est possible d'utiliser le langage de programmation Python pour interagir avec quatre organoïdes, chacune composée d'environ 10 000 cellules cérébrales humaines, sur les 16 organoïdes disponibles.
Une consommation d’énergie un million de fois plus faible que les puces électroniques
Dans une interview en décembre, Fred Jordan, un des cofondateurs de FinalSpark expliquait utiliser deux méthodes différentes pour la stimulation des organoïdes, avec des électrodes ou de la dopamine. L'avantage des organoïdes cérébraux est d'avoir une consommation beaucoup plus faible que les puces électroniques. Selon l'entreprise, les neurones vivants consomment jusqu'à un million de fois moins d'énergie.
Cette bio-informatique est donc mise en avant comme une solution pour lutter contre le changement climatique. Une neuroplateforme pourrait notamment servir à entraîner les intelligences artificielles qui sont de plus en plus complexes et gourmandes en énergie, évitant ainsi la pénurie mondiale d’électricité prédite par Elon Musk.