UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
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L' Avrocar: objet volant identifié
La période 1948-1953 inaugure l'ère glaciale de la guerre froide. Tandis que le sénateur McCarthy vient prêter main forte aux membres de la Commission sur les activités antiaméricaines qui ont commencé à faire le ménage dans les placards d'Hollywoodiens, la jeunesse américaine plébicite les superhéros et les films de science-fiction comme Le Jour où la Terre s'arrêta de Robert Wise. Parallèlement une épidémie d'observations d'OVNIS se répand à travers tout le pays, au point que même les pilotes de l'Air Force, comme Kenneth Albert Arnold, semblent atteints d'hallucinations. Cette paranoïa collective finit par donner quelques idées concrètes aux militaires.

A la fin des années 40, l'U.S.A.F. (United States Air Force) lance le projet Silver Bug dont l'objectif est le développement d'un appareil VTOL (Vertical Take-Off and Landing), c'est-à-dire capable de décoller et d'atterrir verticalement. Cet engin, dont la forme s'inspire de celle d'une soucoupe volante devait à la fois remplacé la jeep et l'hélicoptère dans les combats. C'est en 1952 qu'entre scène le Avro Canada VZ-9, un aéronef construit par la société canadienne Avro Aircraft Ltd. Ce véhicule aérien utilise des moteurs conventionnels avec un cockpit situé au centre de l'appareil. Théoriquement, il doit atteindre une vitesse de 3700 km/h et une altitude de 25 mètres. Le programme s'avère trop couteux et Clarence Decatur Howe, le ministre de tout ainsi que le nomme ses concitoyens, annonce son abandon en décembre 1954.

Le gouvernement américain, en revanche, est suffisamment enthousiaste pour investir à son tour sur Avro. Il faut attendre encore jusqu'à l'automne 1959 pour qu'un premier prototype soit livré. Les tests réalisés sur le site de recherche de la NASA en Californie s'avèrent peu concluants. L'engin est tellement instable que les ingénieurs sont obligés d'installer des câbles de sécurité pour éviter qu'il ne se balance dans tous les sens. Par ailleurs, l'appareil ne peut dépasser 30 centimètres de hauteurs, si bien que le pilote doit porter un masque pour ne pas être asphyxié par les brins d'herbe fauché par le moteur. En dépit de la construction d'un second prototype et des tentatives pour corriger l'instabilité de l'appareil, le projet tourne court en 1961. Au total, cette tondeuse à gazon supersonique aura couté plus de $10 millions de dollars américains (soit plus de 7,5 millions d'euros). Le premier prototype à finalement été légué au Musée de l'Air et de l'Espace de la Smithsonian Institution, avant d'atterrir au National Museum of the United States Air Force dans l'Ohio. Le Western Canada Aviation Museum à Winnipeg en possède également une réplique.