UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
";
UN PEU DE TOUT... BEAUCOUP DE RIEN
";
Loading...
Loading...

Erzebet Bathory
Erzebet Bathory vit le jour en 1560, en Transylvanie. La famille voulait qu'elle fut élevée par sa future belle-mère, une femme chaste qui la priva de toute enfance, l'assénant de prières et de sainte lecture. Vint enfin le jour du mariage, épousant Ferencz Hadasdy, né en octobre 1555, issu d'une grande famille de Hongrie. S'assemblaient alors deux puissantes familles du pays. Les Bathory, sûrement d'origine allemande, descendaient d'une longue lignée princière de Transylvanie. Mais tous étaient aliénés, sadiques et pervers. Vers la fin du 13eme siècle, la famille obtient ce nom grâce à un chevalier qui valut l'appellation de Bator, soit " le courageux " Alors ce transmet des tares mais aussi le mal inconnu de l'épilepsie. La généalogie des Bathory nous permet de mieux comprendre la folie d'Erzebet :

Istvan, oncle illettré, faux monnayeur et menteur finit ses jours dans le délire. Gabor, cousin d'Erzebet, fut roi de Transylvanie en 1608, connu pour son orgueil et ses débauches. Il commit l'inceste avec Anne, sa soeur, dont il eut deux enfants qui moururent âgés de 12 ans. Le 27 octobre 1613, il meurt tué. Klara, tante d'Erzebet, eu 4 époux, elle en assassina un, l'étouffant à l'aide d'un oreiller. Pourvu également d'une multitude d'amants amassés sur tous les chemins de la Hongrie, elle garda finalement un jeune homme, à qui elle offrit un château, mais celui-ci mourut, embroché et rôti par un pacha. Elle finit violé et poignardé. Un deuxième Gabor, célèbre pour ses crises de possession où il mordait. Puis, notons Andreas qui fut tué à coup de hache au sommet d'un glacier. Quant à Erzebet, elle est née d'un mariage apparenté. Anna, sa mère, et György Bathory qui était son cousin, eurent 4 enfants : Istvan, un malade mental sadique, Erzebet, Sophie et Clair. A onze ans, elle se marie donc à Ferencz, fier combattant. Ils s'installent à Csejthe dans un château obscur et triste, abandonné sur une montagne désertique. Et c'est ici, que la comtesse passera une grande partie de sa vie, pendant que son époux bataille. Seule, isolé, elle s'ennuie. Un peu plus tard, elle frappera violemment une de ses servantes au visage et, le sang coulant, elle remarque qu'à cet endroit la peau semble rajeunis. Elle se baigne alors le visage avec le sang d'une de ses servantes et les tortures commencèrent. Allant de la simple aiguille enfoncée dans la peau d'une jeune domestique lorsque celle-ci rate la robe devant être repiqué, jusqu'à punir une des parentes de son époux, en la faisant dévêtir et en l'enduisant de miel et de sucre, abandonnée un jour et une nuit dans le jardin pour que les abeilles, les fourmis et autres insectes, la piquent. 1579, sa belle-mère meurt. Erzebet se rend plusieurs fois à Vienne où le surnom de Blutgräfin ( comtesse sanglante ) circule déjà. Vers la fin du 16eme siècle, le couple vit dans une vieille bâtisse où il apparaît que le sadisme de la comtesse ne connu plus de limite. Chaque matin, Dorko et Illona, ses complices, jetaient dans le caniveau des cuves d'eau pourpre. C'est également dans cette demeure qu'il fallait répandre des cendres, car les mares de sang affluaient. Pourtant, parurent trois enfants et la comtesse resta tout de même une mère aimante. Mais les années passent, la vieillesse se fait sentir, pourtant Erzebet reste jeune est belle. A cinquante ans, les témoins racontent qu'elle était restée d'une beauté effrayante et d'une pâleur captivante et épouvantable à la fois. Le 4 janvier 1604, Ferencz meurt. Erzebet est à nouveau seule. A ce moment, ces forces lui reviennent et les châtiments deviennent impitoyables. Ses acolytes intensifient leurs efforts pour trouver du bétail, mais trop de jeunes filles disparaissent. En 1610, une fouille se fait au château. Les découvertes sont abominables. Dans une cellule on retrouve plusieurs jeunes victimes attendant pour les prochaines tortures. Elle racontèrent qu'on leur fit manger la chair grillée de leurs amies mortes. Lors du procès de la comtesse, on reconnaît plusieurs complices :

Jo Illona, arrivée en 1591. On la définit laide, forte et émanant une odeur propre à ceux qui ne se lavent pas. Elle fut la nourrisse des enfants de Bathory. Ujuary Janos, nommé Ficzko, un nain bossu, bêta, servil et sadique. Il fut condamné avant même d'avoir eu 20 ans. Dorotya Szentes, nommé Dorko, sorcière spécialisée dans les envoûtements et les incantations. Kandoska, ivrognesse parcourait le pays à la recherche de jeunes filles. Et enfin Katalin Beneizky qui était chargé de faire disparaître les corps. Ficzko, lors du procès avoua que seulement après l'arrivée de Anna Darvulia les tortures furent plus cruelles. D'après Valentine Penrose, c'est elle qui initia Bathory aux plus cruels jeux de torture, lui apprenant à regarder mourir. En 1609, quant les soupçons deviennent plus fort, Darvulia s'enfuis et nul ne la revit. Les complices, lors du procès, détaillèrent les tortures de Bathory :

" Elles attachaient les mains et les bras très serrés avec du fil de fer, et les battaient jusqu'à ce que tout leur corps fut noir comme du charbon et que leur peau se déchirât. " déclara Ficzko.

Dorko décrivit également toutes sortes de cènes de supplices :

" Les doigts étaient coupés un à un avec des cisailles, Illona apportait le feu, et faisait rougir des tisonniers qu'on appliquait sur le visage, le nez et la bouche. " Les filles étaient laissées sans eau et sans nourriture durant quelques jours. Illona détailla la manière de punir les jeunes filles qui trouvaient des pièces de monnaies sans les rendre ; " Bathory les chauffer à blanc et brûler avec ces dernières les mains des jeunes filles. " Tout une série de torture immonde fut ainsi dévoilée. Gyorgy Thurzo, l'inquisiteur, la condanme à une sentence assez douce par rapport à ce qu'elle fit, en l'emmurant dans son château pour l'éternité.

Pour les complices, Jo Illona et Dora Szentes, leurs doigts furent arrachés par les pinces du bourreau, puis elle furent jetées vivantes dans le feu. Quant à Ficzko, étant donné son jeune âge, il fut décapité puis jeté au feu. Enfin, en avril, Erzebet fut emmurée, durant trois ans et demis, elle vécut seule, dans la pénombre silencieuse. Elle mourut le 21 août 1614.