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Le Hindenburg
Le 03 Mai 1937, un groupe de 97 personnes prend place à bord du « Led Zeppelin 129 Hindenburg », sur le terrain de Francfort, en Allemagne. Personne n'est inquiet, l'appareil a déjà traversé l'Atlantique une vingtaine de fois. Ce sera la dernière.

Construit par les ingénieurs allemands à Friedrichshafen, dans le nouveau régime nazi, ce dirigeable, qui porte le nom du Président allemand, Paul von Hindenburg, et qui est destiné au transport de passagers par le Graf (comte) Ferdinand von Zeppelin, constitue un véritable « label » de l'ingéniosité allemande. Ses prédécesseurs avaient déjà fait merveille pendant la première guerre mondiale, en bombardant Londres. Equipé de quatre moteurs diesel Daimler-Benz, le propulsant à 130 km/h, cet engin de 248 mètres de long est maintenu en suspension dans l'air par 190.000 m3 d'hydrogène contenus dans 12 ballonnets. L'hélium, en effet, lui avait été refusé par les américains, soupçonneux sur les intentions prétendument belliqueuses allemandes.

Pendant la traversée de l'Atlantique qui dure trois jours, les passagers peuvent se distraire au salon, à la bibliothèque ou dîner fastueusement dans la salle de restaurant. On a même aménagé une salle fumeurs particulière.

A l'arrivée du grand vaisseau, le 06 Mai 1937, sur l'aéroport de Lakehurst, dans le New Jersey, près de New York, une foule de journalistes et badauds choisis sur le volet attendent sur la piste, malgré les orages. Il est 19h30, le dirigeable est à 60 mètres d'altitude puis 20 et les amarres sont larguées au sol pour pouvoir l'arrimer au mat d'amarrage vertical. Les passagers se préparent à débarquer. Soudain, une légère bouffée de fumée apparaît à l'arrière du Zeppelin, suivie d'une autre plus abondante et c'est l'embrasement brutal de la poupe qui explose littéralement. L'engin s'effondre en flammes sur sa partie arrière puis s'aplatit lentement sur le ventre pendant que l'enveloppe en acétate, combustible de choix, le transforme en torche.

Des passagers sautent et s'écrasent sur la piste, d'autres sont brûlés vifs ou écrasés par le poids de l'appareil. Quelques chanceux, près de la porte de sortie, peuvent s'échapper. Il y aura 35 victimes sur les 97 personnes qui avaient pris place à bord, à Francfort, dont les 2/3 de membres d'équipage. Cette tragédie filmée en direct, et donc largement diffusée à l'étranger, marquera la fin des transports de passagers par Zeppelins.

L'Hypothèse de l'attentat, tout de suite évoquée mais non approfondie, ni par les américains ni par les allemands, fut relancée en 1997, par une équipe de la NASA. Mais c'est la météo qui fut mise en cause et notamment les orages charriant des ondes électriques. De plus, la carène de l'appareil, dont beaucoup d'armatures étaient en bois, avait été enduite d'un composé inflammable, utilisé pour la propulsion des fusées. C'est donc l'hyper-inflammabilité qui a causé la perte de ce Titanic des airs.

Malgré des tentatives récentes de réhabilitation dans plusieurs pays, il semble que les dirigeables aient été définitivement supplantés par les avions. Le dernier dirigeable que l'on ait vu (hormis les porteurs privés de publicité) fut celui qui assura la sécurité des sites olympiques d'Athènes, en 2004, avec ses caméras de surveillance.




Source: http://www.blogg.org/...