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paris - 1652 (54 événements)
paris - 1652

(54 événements)

Janvier
09/01
Jacques Du Coudray de Geniers et François Bitault, conseillers au Parlement de Paris, sont envoyés à Pont-sur-Yonne, près de Sens, pour empêcher le passage du cardinal de Mazarin, de retour en France à la tête d’une forte troupe commandée par le maréchal d’Hocquincourt. Morangé, à la tête de cent mousquetaires du Languedoc, et après une forte résistance plie sous le nombre, ce qui ouvre au cardinal la route de Poitiers. Bitault est arrêté.
12/01
Le parlement de Paris enregistre un arrêt pour surseoir l'exécution de l'arrêt enregistré contre les princes.
25/01
Le parlement de Paris refuse de s’unir à Condé et à Gaston d’Orléans.
Février
11/02
Une lettre du roi au parlement de Paris, daté de Saumur, dénonce l’entrée du duc de Nemours en France à la tête de troupes espagnoles. Elle est lue au Parlement le 15 février. Une lettre semblable, daté du 22, est lue au Parlement le 27.
19/02
Le pape Innocent X élève Gondi au cardinalat. La nouvelle arrive à Paris le 28 février. Depuis la fin de 1651, Gondi, sentant l’instabilité de la situation presse son agent à Rome, l’abbé Charrier qui lui succédera comme abbé commendataire de Sainte-Croix, de travailler activement à sa promotion cardinalice, ne ménageant ni les cadeaux, ni les flatteries, ni les menaces. Sa popularité parmi les Parisiens va s’effondrer en quelques semaines.
28/02
La Cour décide de marcher sur Paris.
Mars
05/03
Arrivée du duc de Nemours à Paris avec 7000 hommes. Une lettre du 5 mars 1652 parle ainsi de l’arrivée du duc de Nemours à Paris : « M. le duc de Nemours est arrivé ici cette après-dînée, accompagné de quatre cents chevaux y compris ce qui l’on avoit envoyé au-devant de lui ; il a traversé toute la ville en cet équipage, et est allé descendre du palais d’Orléans (au Luxembourg). ».
16/03
Bossuet est ordonné prêtre à Paris, après avoir fait une retraite sous la direction de M. Vincent à Saint-Lazare.
24/03
Arrivée de Beaufort et de Tavannes au palais du Luxembourg pour accompagner Monsieur à Orléans. Gondi le dissuade de quitter Paris.
Avril
02/04
A Paris, manifestation sur le Pont Neuf en faveur des princes (→ 04/04). Ces manifestations populaires contre Mazarin sont orchestrées par le parti des princes. Les désordres sont réprimés par le Parlement et la milice bourgeoise.
05/04
Exécution du maçon Pierre Louis, l’un des meneurs des manifestations parisiennes.
11/04
Condé arrive dans la capitale. Retz ne fait rien pour l’en empêcher, tant la cause de Mazarin est impopulaire à Paris. Avec Condé, La Rochefoucauld père et fils sont reçus triomphalement à Paris, d’où la cour s’est retirée depuis plus de trois mois.
17/04
Fouquet, en tant que procureur général, attaque Condé et le manifeste des princes en séance plénière du Parlement de Paris.
19/04
Une assemblée tenue à l’Hôtel de ville (→ 22/04) décide d’envoyer une députation au roi pour le supplier de renvoyer Mazarin et de revenir à Paris.
30/04
Emotion populaire rue de Tournon montée de toutes pièces par les condéens pour apeurer la bourgeoisie et la municipalité parisiennes.
Mai
04/05
Turenne et Hocquincourt, partis de Châtres pendant la nuit, battent troupes de la Fronde (2 000 hommes tués ou prisonniers) dans les faubourgs d’Étampes, pendant que Condé et Mademoiselle vont à Paris.
Juin
01/06
Arrivée à Paris du duc de Lorraine, Charles IV. Il est reçu en grande pompe au Luxembourg par Condé et le duc d’Orléans.
11/06
Procession de la châsse de sainte Geneviève, menée par l’archevêque Jean-François de Gondi. La sainte est invoquée contre Mazarin. Le jour même des parlementaires parisiens, suspects de mazarinisme, sont assaillis à leur sortie du Palais.
15/06
Grâce à un succès remporté à Villeneuve-Saint-Georges, Turenne oblige le duc de Lorraine (qui, en dépit du traité signé le 6 avec Mazarin, continuait à ravager les alentours de Paris) à tenir parole et à se retirer en Flandre.
21/06
Condé et le comte d'Alais, gouverneur de Provence, signent un traité à Paris.
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Emeutes dans Paris, au Palais et Place Royale. Violences entre le parti des princes, qui s’appuie sur une fraction du Parlement et sur le petit peuple, et celui de « la paix », soutenu par une autre partie du Parlement et par une certaine bourgeoisie..
28/06
La cour est à Saint-Denis. Mazarin laisse livrer du pain aux Parisiens, à condition que ceux-ci gardent une stricte neutralité dans la bataille qui va être livrée.
Juillet
02/07
Mademoiselle fait ouvrir la porte Saint-Antoine à Paris aux débris de l'armée des princes.
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Bataille du faubourg Saint-Antoine, entre Turenne (il avait été prévenu par Nicolas Fouquet qui aurait fait descendre un homme dans un panier le long de la muraille) et Condé, qui avait ramené son armée sous Paris. En faisant tirer les canons de la Bastille et ouvrir les portes de la ville, Mademoiselle de Montpensier sauve l’armée de Condé (elle avait, dit Dethan, un ordre écrit de Monsieur ; dans ses Mémoires, elle précise qu’elle a dû le lui arracher). Paolo Mancini est blessé à mort.
04/07
Pascal est témoin à Paris d'épisodes violents de la Fronde.
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L’après-dînée, grande assemblée à l’Hôtel de ville, où sont invitées douze personnes de chaque quartier, à savoir six officiers du roi ès cours souveraines et six notables bourgeois. » (Journal de Dubuisson-Aubenay). Journée des Pailles. Les émeutiers recrutés par les princes attaquent l’assemblée des notables parisiens chargée d’étudier les moyens de rétablir l’ordre et mettent le feu à l’Hôtel de ville. Des députés et conseillers de la ville sont massacrés. Retz prend peur, se barricade dans l’archevêché, entasse vivres et mousquets dans les tours de Notre-Dame de Paris. Mais il ne lui arrive rien de fâcheux au cours des troubles de l’été. Condé impose une quasi-dictature à Paris.
06/07
Beaufort devient gouverneur de Paris et Broussel prévôt des marchand.
14/07
Nicolas Fouquet, replié à Argenteuil, rédige deux mémoires pour Mazarin qui lui exposent la situation à Paris.
20/07
Gaston d'Orléans est proclamé Lieutenant Général de France par les parlementaires parisiens.
29/07
Fuensaldaña, envoyé par l’archiduc Léopold en Picardie avec un corps 14 000 hommes, et duc de Lorraine font leur jonction à Fismes près de Reims pour une nouvelle offensive dans le Nord et vers Paris.
31/07
Louis XIV signe une déclaration ordonnant le transfert à Pontoise du Parlement de Paris.
Août
01/08
Querelle du comte de Rieux (fils du duc d'Elbeuf, Charles II de Lorraine). Il fait affront au prince de Condé et est envoyé à la Bastille.
06/08
Louis XIV convoque à Pontoise les membres du Parlement qui entendent lui demeurer fidèles. Quatorze parlementaires partis discrètement de Paris s’y rendent un par un. Ils tiennent leur première séance le 7 août dans la grange du couvent des Cordeliers et enregistrent la déclaration royale qui les installe à Pontoise. Ils demandent respectueusement au roi l’éloignement de Mazarin. Molé, premier président, les présidents de Novion et Le Coigneux, Henri de Baradat, l’évêque de Noyon, pair de France, les maréchaux de l’Hôpital et de Villeroy, 18 conseillers et 4 maîtres des requêtes. Du 7 août au 20 octobre, les Parlementaires restés à Paris sous la présidence de M. de Nesmond, tiennent normalement leur session.
17/08
Séguier abandonne les princes et quitte Paris.
19/08
Pour répondre au vœu des parlementaires de Pontoise, désireux d’enlever tout prétexte de révolte à ceux de Paris, Mazarin fait mine de s’exiler à nouveau. Il se rend à Château-Thierry ; de là, il gagne Bouillon.
29/08
Altercations entre bourgeois de Paris et soldats des princes campés dans les faubourgs (→ 31/08).
Septembre
09/09
Retz, à la tête d’une députation du clergé, va à Compiègne, supplier le roi et la reine-mère de rentrer à Paris.
13/09
Le roi répond au clergé qu’il désire vivement retourner à Paris, mais que c’est aux Parisiens à se délivrer des obstacles qui empêchent son retour.
17/09
Ordonnance du roi qui autorise les Parisiens à prendre les armes contre les Frondeurs en vue du « rétablissement du repos et de l’entière obéissance envers Sa Majesté ».
30/09
Une délégation des Six-corps des marchands vient demander au roi de revenir à Paris.
Octobre
01/10
Henri de Guise arrive à Paris. Il se rallie au parti de la Cour et rejoint le roi à Saint-Germain.
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Les troupes de Turenne et de Charles IV de Lorraine se retirent des environs de Paris.
13/10
Départ de Paris de Condé et de Charles IV de Lorraine à la tête de leurs troupes respectives pour les Pays-Bas espagnols.
14/10
Beaufort abandonne ses fonctions de gouverneur de Paris. La municipalité renversée le 4 juillet est rétablie.
18/10
Une délégation du corps de la milice de Paris est reçue par le roi à Saint-Germain-en-Laye.
21/10
Retour triomphal de Louis XIV à Paris.
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Gaston d’Orléans reçoit l’ordre, signifié par le duc d’Amville, de quitter Paris.
22/10
Lit de justice au Louvre. L’amnistie des Frondeurs est proclamée, avec un certain nombre d’exceptions : Condé, Beaufort, les Longueville, de La Rochefoucauld, de Rohan.
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Gaston d’Orléans quitte définitivement Paris pour Limours, puis Blois.
28/10
À Limours, Gaston d’Orléans signe « l’espèce d’accommodement » que lui propose la cour. Gaston promet par écrit de ne plus se rendre à Paris sans la permission du roi et part aussitôt pour Blois, en passant par Chartres et Orléans.
Novembre
20/11
Démarche infructueuse de l’archevêque et du clergé de Paris pour demander la libération de Retz.
22/11
Bien que toujours souffrant de sa blessure, La Rochefoucauld, ayant refusé la grâce offerte, quitte Paris muni d’un passeport, et se retire avec sa famille dans la place de Damvillers, au Luxembourg français, dont son beau-frère, le marquis de Sillery, était gouverneur.
26/11
Au Louvre, le Conseil du roi délibère sur le sort de Retz. Le Tellier et Abel Servien, proposent de l’arrêter en dépit de sa dignité cardinalice. Dans sa lettre du 3 décembre à Le Tellier, Mazarin approuve l’arrestation de Retz.
Décembre
19/12
Malgré les avertissements de Caumartin et de la princesse palatine, Retz va au Louvre à 9 heures du matin, après avoir brûlé ses papiers. Vers 11 heures, il est arrêté par le marquis de Villequier, capitaine des gardes en quartier. L’après-midi, il est transféré au château de Vincennes et incarcéré au deuxième étage du donjon. Le public ne manifeste aucune émotion. Mazarin dirige de loin cette réaction, sans vouloir reparaître trop tôt, pour ne pas en assumer la responsabilité.