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Front populaire (52 événements)
Front populaire

(52 événements)

Mai
03/05
Victoire du Front populaire, aux élections législatives françaises.
10/05
Blum obtient mandat de son parti pour diriger le futur gouvernement.
11/05
Les grèves débutent sporadiquement avant de se radicaliser et prendre une tournure "révolutionnaire".
24/05
Le défilé au Mur des fédérés en souvenir de la Commune de Paris rassemble 600.000 personnes.
26/05
Débrayage et occupations d'usines - Blum a bien été surpris par cette explosion sociale, d'autant plus que Jouhaux et la CGT avaient (selon S. Berstein, biographe de Blum) promis de ne pas mettre le nouveau gouvernement en difficulté. Mais stimulés par la victoire électorale, CGT et PC ont vu dans ce mouvement social le moyen de faire pression sur le futur gouvernement pour qu'il tienne ses promesses et aille peut-être plus loin que le simple réformisme du programme de janvier 1936.
31/05
Léon Blum déclare devant le Conseil national de la SFIO, que « non seulement le Parti socialiste n'a pas la majorité, mais les partis prolétariens ne l'ont pas davantage. Il n'y a pas de majorité socialiste ; il n'y a pas de majorité prolétarienne. Il y a la majorité du Front populaire dont le programme du Front populaire est le lieu géométrique. Notre mandat, notre devoir, c'est d'accomplir et d'exécuter ce programme. Il s'ensuit que nous agirons à l'intérieur du régime actuel, de ce même régime dont nous avons montré les contradictions et les iniquités tout au long de notre campagne électorale ».
Juin
04/06
Léon Blum nomme trois femmes dans son gouvernement. Il s'agit de Cécile Brunschvicg, présidente de l'UFSF, Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie.
06/06
Pétain est nommé membre du Comité permanent de la Défense nationale.
07/06
Signature des accords Matignon.
11/06
Le leader du PCF Thorez, devant les délégués communistes de la région parisienne, lance un appel à la cessation des grèves : "Il n'est pas question de prendre le pouvoir actuellement. [mais] notre but reste [...] l'instauration de la République française des conseils d'ouvriers, de paysans et de soldats. [...] Il faut savoir terminer une grève.".
12/06
Des lois instaurent la semaine de 40h, 15j de congés payés et l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans.
18/06
Sur ordre du gouvernement, les ligues nationalistes et certains mouvements assimilés, comme le Parti franciste ou les Croix-de-Feu, sont dissous. Le même jour, le Parti national révolutionnaire d’Eugène Deloncle se transforme en Comité secret d’action révolutionnaire. Soutenu par plusieurs militaires et financé par certains industriels, dont le patron de l’Oréal, il a pour ambition d’empêcher, par tous les moyens, une prise du pouvoir des communistes.
20/06
Le Front populaire généralise les congés payés.
28/06
Au terme d’un discours de près de trois heures, dans la salle des Fêtes comble de la mairie de Saint-Denis, Jacques Doriot fonde le Parti populaire français (PPF). Ancien cadre du Parti communiste – où il était très populaire mais duquel il a été exclu -, il parvient à rassembler très rapidement des dizaines de milliers d’adhérents provenant pour beaucoup du PCF, mais aussi plus étonnement, de l’Action française ou d’anciens membres du Parti franciste.
Juillet
12/07
Après la dissolution des Croix-de-Feu, le colonel de La Rocque fonde le Parti social français (PSF). Défendant une idéologie chrétienne, conservatrice et patriotique, La Rocque rejette par-dessus tout l’antisémitisme. Son programme, dont la couverture représente une Marianne repoussant la croix gammée, le faisceau, la faucille et le marteau, sera édité à un million d’exemplaires. Le PSF va connaître un grand succès, devenant plus tard le premier parti de France en nombre d’adhérents.
30/07
La Chambre des députés se prononce pour la sixième pour le vote des femmes par 495 voix contre 0. Le gouvernement s'abstient. Le Sénat n'inscrira jamais ce texte à son ordre du jour.
Août
01/08
Le gouvernement de Léon Blum autorise l’envoi d’avions aux Républicains mais lance un appel aux autres puissances pour établir des « règles communes de non-intervention ».
08/08
Mise en vigueur par la France du pacte de non-intervention en Espagne signé du 12 au 25 par le Royaume-Uni, le Portugal, l’Union soviétique, l’Allemagne et l’Italie ; les signataires, notamment la France, l’Union soviétique (à partir d’octobre), l’Allemagne et l’Italie, ne le respectent pas.
09/08
Depuis le 28 mars 1882, la loi Jules Ferry rendait l’instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de six à treize ans. Par une nouvelle loi publiée ce jour par Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, l’obligation scolaire deviens désormais obligatoire jusqu’à l’âge de quatorze ans, pour tous les « enfants des deux sexes, français et étrangers ».
17/08
L'usine Renault-Billancourt rouvre ses portes après 15j d'arrêt pour les 1ers congés annuels.
Septembre
07/09
Au départ défendu par Paul Reynaud, et combattu par le Président du Conseil qui déclarait : « Alors depuis 22 ans, rien n’a changé ?… Alors, la guerre n’a servi à rien ! », Léon Blum lance un vaste programme de réarmement, dans lequel un plan de dépense militaire à hauteur de 14 milliards de francs sur quatre années, voit le jour. Pour l’essentiel, il s’agit de doter l’armée de terre d’un matériel adapté à la guerre moderne et d’améliorer les capacités de mobilisation industrielle.
23/09
Le ministre des finances Auriol dévalue le franc qui est désormais flottant.
Octobre
01/10
Le franc est dévalué de 30%.
14/10
Le lieutenant-colonel de Gaulle rencontre Blum, Président du Conseil, à l'hôtel Matignon à Paris, et lui expose la nécessité de créer une armée blindée. Quoique séduit, Blum se refuse à modifier les plans défensifs de l'état-major.
Novembre
09/11
A Saint-Denis, le PPF organise son premier congrès. A cette occasion, Jacques Doriot prononce un interminable discours de près de six heures. Lorsqu’il se termine enfin, un cérémonial comprenant un drapeau, un hymne, un serment et un salut – bras droit à demi tendu -, est adopté. Revendiquant 120 000 adhérents et défiant l’antisémitisme, le PPF est en partie financé par l’Italie fasciste et compte parmi ses bailleurs de fond les banques Rothschild, Lazard et Worms.
17/11
Le ministre de l'intérieur socialiste Roger Salengro se suicide à Lille, à la suite d'une campagne de diffamation de la presse de droite.
18/11
Dormoy devient ministre de l'Intérieur.
22/11
Le Président du Conseil Blum déclare à l'enterrement de Salengro : "Il n'y a pas d'antidote au poison de la calomnie".
Décembre
31/12
Loi sur les procédures de conciliation et d’arbitrage. Le texte spécifie que dans l’industrie et le commerce tous les conflits collectifs du travail sont soumis aux procédures de conciliation et d’arbitrage avant toute grève et tout lock-out.
 
Les femmes sont autorisées à enseigner le latin, le grec et la philosophie.
 
Les femmes mariées peuvent obtenir un passeport sans l’autorisation de leur mari.
Février
24/02
Le Président du Conseil Blum proclame "la pause" dans les réformes sociales. La pause ne rencontre guère la réussite, puisqu'elle déçoit l'aile gauche de la SFIO et le PCF sans apaiser l'opposition de droite, qui la considère comme un aveu de faiblesse du gouvernement.
Mars
16/03
Le Parti social français (ex-Croix-de-feu) organise une réunion à Clichy. A l'appel notamment du maire SFIO, Auffray, et du député également communiste Honel, une contre-manifestation est organisée et assiègent le lieu de la réunion. La police intervient et ouvre le feu : 4 morts, 200 blessés. Dormoy, ministre de l'intérieur, est mis en cause par les communistes.
Avril
10/04
Edouard Daladier, député du Vaucluse, est nommé par le Président de la République à la présidence du Conseil. Ce dernier forme un nouveau gouvernement à prédominance radicale avec la présence de certains socialistes indépendants et des modérés. Souhaitant préparer le pays à l’éventualité très probable d’un conflit à venir tout en luttant de manière désespérée pour sauver la paix, il demande à son tour les pleins pouvoirs financiers, qui lui seront accordés.
Mai
15/05
Par une nouvelle circulaire, complétant celle de 1936 – interdisant la propagande politique et confessionnelle au sein des établissements scolaires -, Jean Zay, ministre de l’Éduction nationale, fait interdire le prosélytisme religieux à l’école. Celui-ci déclare : « L’enseignement est laïc. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements ».
Juin
14/06
Le Président du Conseil Blum demande les pleins pouvoirs financiers pour gouverner par décrets-lois jusqu'au 31 juillet.
21/06
Le Sénat refuse d'accorder au Président du Conseil Blum les pleins pouvoirs financiers : il démissionne.
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Le premier gouvernement Blum présente sa démission.
22/06
Chautemps est nommé Président du Conseil; Il reprend, à un rythme ralenti, les réformes du Front populaire, créant, notamment, la SNCF.
Juillet
14/07
Une campagne médiatique agressivement diffamatoire menée notamment par L'Action française et par Gringoire déstabilise Roger Salengro, ministre SFIO de l'Intérieur et l'un des principaux artisans des accords Matignon, accusé, sans aucun fondement68, d'avoir été déserteur durant la Première Guerre mondiale.
Septembre
11/09
A Paris, à proximité de la place de l’Étoile, les locaux de la Confédération générale du patronat français et de l’Union des industries et métiers de la métallurgie font l’objet d’un double attentat à la bombe. Commis par membres de la Cagoule – organisation politique et militaire clandestine – ils espéraient ainsi faire accuser les communistes afin de déclencher en France, un vaste mouvement antirouge.
Novembre
16/11
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, et à l’aide de militaires, les cagoulards se mobilisent en vue de perpétrer un coup d’État, en réponse à une tentative – imaginaire – de putsch communiste. Le projet découvert, les sanctions ne tardent pas à tomber. Une semaine plus tard, le ministre de l’Intérieur Max Dormoy fait démanteler le Comité secret d’action révolutionnaire – la Cagoule -, dont plus d’une centaine de membres seront arrêtés les semaines suivantes.
17/11
Ne supportant pas de voir son honneur de patriote sali, Roger Salengro se suicide.
Décembre
31/12
Les statuts de la SNCF sont approuvés par décret.
Janvier
18/01
Chautemps est nommé Président du Conseil.
Février
18/02
L'article 213 du Code Civil de 1804 est réformé et supprime l'incapacité juridique des femmes. La phrase « la femme doit obéissance à son mari » est supprimée.
Mars
13/03
Après avoir été rappelé par le président de la République Albert Lebrun, Léon Blum forme un éphémère gouvernement.
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Mendès-France devient sous-secrétaire d'Etat au Trésor (Gouvernement Blum II).
15/03
Réunion du Comité permanent de la défense nationale à Matignon. Léon Blum rouvre les frontières au transit d’armes vers la zone républicaine.
Avril
08/04
Léon Blum démissionne, après un exercice de 28 jours seulement.
Août
12/08
Les dockers de Marseille font grève.
Novembre
12/11
Le ministre des Finances Paul Reynaud présente un plan de redressement d’allure résolument libérale, qui prévoit de réduire les dépenses des services publics et d’autoriser des dérogations massives à la semaine de 40 heures, afin de « remettre la France au travail ».
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