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Fronde (549 événements)
Fronde

(549 événements)

Janvier
11/01
Agitations antifiscales à Paris, les contribuables refusent et se rendent en famille au Palais de Justice. Ils crient : « « Main-levée, main-levée » Parfois aussi, « Naples ! » ». Le fils d’Emery, le président de Thoré (Particelli d’Émery, sieur de Thoré), est injurié et molesté.
15/01
Lit de justice du gouvernement instituant de nouvelles taxes et créant douze nouveaux offices de maîtres des requêtes. Le Parlement de Paris riposte par des remontrances prudentes. L’avocat général Omer Talon, c’est d’ailleurs lui qui le dit, « prononce des paroles dont on remarque la hardiesse » : « vous êtes, Sire, notre souverain seigneur ; la puissance de Votre Majesté vient d’en haut, laquelle ne doit compte de ses actions, après Dieu, qu’à sa conscience ; mais, il importe à sa gloire que nous soyons des hommes libres et non pas des esclaves ; la grandeur de son État et la dignité de sa couronne se mesurent par la qualité de ceux qui obéissent » […] « Le roi a le commandement sur des hommes de cœur, sur des âmes libres et non pas sur des forçats qui obéissent par contrainte, qui craignent la main du comite [nom de l’officier des galères qui surveille les forçats], et maudissent tous les jours l’autorité qu’ils respectent… ».
16/01
Le Parlement annule le lit de justice. Le Grand Conseil, la Chambre des comptes, la Cour des aides lui apportent leur soutien.
Février
10/02
La Rochefoucauld lève un régiment d’infanterie de son nom, son régiment de cavalerie ayant été licencié. Dans son gouvernement du Poitou, où il réside par ordre de la reine, La Rochefoucauld soutient la cause de la cour et de Mazarin.
15/02
La reine Anne d’Autriche somme le Parlement de Paris de réponde à la question « le Parlement se croit-il en droit de limiter l’autorité du roi ? ». Celui-ci s’est arrogé le droit d’examiner à nouveau les lois enregistrées en lit de justice, empiétant ainsi sur le pouvoir législatif de la Couronne.
Mars
13/03
Anne d’Autriche et Mazarin, irrités par les remontrances, mettent en vigueur des mesures vexatoires telles que la suppression des gages d’officiers ou celui de la Paulette. Début de l'affaire de la Paulette.
Avril
28/04
Le Parlement de Paris s'oppose aux mesures financières du gouvernement (retenue sur les gages des conseillers des cours souveraines).
30/04
Anne d’Autriche fait paraître la déclaration du droit annuel. Cette loi accorde aux officiers le renouvellement du droit annuel ou Paulette, la taxe qui autorise l’hérédité des offices, à des conditions. Celles-ci portent sur le rachat de quatre années de gages. Le Parlement de Paris est exempté de ce rachat dans l’espoir de dissocier les Cours souveraines.
Mai
13/05
Arrêt d'Union.
18/05
Le Conseil décide la suppression du droit annuel. Autrement dit, Mazarin, premier ministre, prive les parlementaires du bénéfice de la Paulette, mesure très mal accueillie par tous les intéressés.
Juin
10/06
Arrêt du Conseil qui casse l’arrêt d’Union.
15/06
Les Cours souveraines répondent par la Déclaration de la Chambre Saint-Louis, ébauche d’une constitution en vingt-sept articles, demandant, en particulier, des garanties de la liberté individuelle, la vérification par le Parlement des levées d’impôts, l’abolition des monopoles, la suppression des intendants.
30/06
32 députés des cours souveraines parisiennes se réunissent dans la chambre St-Louis du Palais pour travailler à la réforme de l'État.
Juillet
01/07
Deuxième séance pour la mise en ½uvre du programme de la Fronde Parlementaire. Article 3 à 6 : entre autres, il est décidé l’interdiction des arrestations non suivies de jugement au-delà de vingt-quatre heures.
04/07
Un Arrêt du Parlement ordonne la révocation des intendants.
08/07
Le surintendant des finances Particelli d'Emery est limogé et remplacé par La Meillerais.
10/07
La Chambre Saint-Louis présente sa charte réformiste. Mazarin et ses ministres, isolés (la force armée est aux frontières), se résignent à ratifier le renversement politique exigé, qui met fin au ministériat et à l'État absolutiste moderne, construit sur l'impôt. Par l'ordonnance royale du 18 juillet, les 17 intendants provinciaux sont rappelés, les innovations fiscales révoquées, les fermes d'impôts suspendues. Les recouvrements s'interrompent et le pouvoir dans les provinces passe aux mains des gouverneurs et magistrats locaux.
13/07
Les intendants sont supprimés à l'exception de ceux des provinces frontières (à compétence strictement militaire). Broussel apparaît désormais comme "le chef de l'opposition parlementaire".
18/07
Le Parlement enregistre 2 déclarations : révocation des intendants ; création d'une chambre de justice habilitée à punir les abus commis par les intendants et les partisans dans le domaine fiscal.
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Par ordonnance royale, les 17 intendants provinciaux sont rappelés, les innovations fiscales révoquées, les fermes d’impôts suspendues. Les recouvrements s’interrompent et le pouvoir dans les provinces passe aux mains des gouverneurs et magistrats locaux.
31/07
La reine interdit toute réunion du Parlement avec d’autres cours souveraines, mais lui accorde le renouvellement du droit annuel. Enregistrement, le même jour, en lit de justice, d’une déclaration royale qui entérine presque toutes les réformes voulues par la Chambre Saint-Louis.
Août
01/08
La reine veut sévir et emprisonner les conseillers rebelles. Gaston d’Orléans la dissuade en l’assurant qu’il mettra au pas Broussel et les jeunes conseillers. Le vieux parlementaires, les présidents à mortier essaient de leur côté de gagner du temps jusqu’aux vacances parlementaires.
18/08
Le Parlement prétend faire établir le Tarif (droit frappant les marchandises livrées à Paris) par 2 de ses conseillers.
20/08
Broussel, conseiller au Parlement, prétend examiner les baux de la gabelle et des différentes fermes.
22/08
Le Parlement, sur le conseil de Broussel, décide des poursuites contre les principaux traitants ou partisans : Catelan, Tabouret, Lefebvre et autres.
25/08
Jour de la Saint-Louis. Le Conseil d’en haut (la régente, Monsieur, Mazarin, Séguier, Chavigny) décide l’arrestation de Broussel et de plusieurs autres magistrats. Dans le climat tendu des débuts de la Fronde, Gondi, le futur cardinal de Retz, prononce le même jour, à l’église Saint-Paul, un sermon politique, très emporté et très séditieux », selon son secrétaire, Guy Joly. C’est le seul sermon qu’il publiera.
26/08
Journée des barricades - Fronde Parlementaire (→ 09/1649).
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Te Deum à Notre-Dame de Paris en l’honneur de la victoire de Lens. Arrestation du président de Blancmesnil et du conseiller Broussel, opposants notoires à Mazarin.
27/08
Gondi tient conseil avec le duc de Longueville et ses amis et décide de tout faire pour chasser le cardinal Mazarin du pouvoir.
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Le Parlement (Molé) se rend devant la régente Anne, au Palais-Royal à Paris, pour réclamer la libération des prisonniers.
28/08
Gondi tente sans succès de devenir gouverneur de Paris à la place du duc de Montbazon.
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A Paris, les conseillers Broussel et Blancmesnil sont libérés. Les barricades sont démantelées.
Septembre
13/09
La famille royale quitte Paris pour Rueil, propriété de la duchesse d’Aiguillon, puis pour Saint-Germain-en-Laye.
18/09
Arrestation du comte de Chavigny et exil en Berry du marquis de Châteauneuf, garde des Sceaux.
20/09
Condé rejoint la reine Anne, ses enfants et Mazarin, à Rueil.
22/09
Le Parlement somme la reine de ramener le roi à Paris, et les Princes de reprendre place à la Grand Chambre du Parlement.
23/09
Le Parlement ordonne la mise en état de la défense de Paris.
25/09
Conférences de Saint-Germain entre les représentants de la Cour et une délégation parlementaire ; elles parviennent à un accommodement entre les parties.
29/09
Une Conférence débute à St-Germain-en-Laye entre la Cour et une délégation parlementaire.
Octobre
14/10
Emeute des cabaretiers et des marchands de vin parisiens qui envahissent le Palais pour réclamer aux parlementaires l’abaissement des droits sur les vins.
22/10
La reine signe une déclaration rejoignant de façon atténuée le texte des vingt-sept articles.
31/10
Le roi revient à Paris avec la reine.
Décembre
09/12
La Rochefoucauld, le mémorialiste regagne Paris. Il abandonne le cardinal Mazarin pour le camp des Frondeurs, et s’attache au parti de Condé, et devient l’un des principaux partisans de la révolte par son influence sur la duchesse de Longueville.
Janvier
04/01
Conseil décisif pour la sortie de la cour hors de Paris. Il se tient chez Monsieur, qui est victime d’une attaque de goutte. Le cardinal Mazarin est pour le départ. Monsieur et Condé sont réticents.
05/01
La Cour s'enfuit à St-Germain ; Condé assiège Paris.
06/01
Nuit des Rois, la Cour se réfugie à Saint-Germain-en-Laye.
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L'armée royale, commandée par Condé, investit la ville de Paris.
07/01
Le roi Louis XIV ordonne le transfert du Parlement à Montargis. Il n'est pas obéi. Le duc d'Elbeuf vient offrir ses services aux magistrats.
08/01
Le Parlement déclare Mazarin ennemi du roi et de l’État et perturbateur du repos public.
09/01
Commandées par Condé, les troupes royales commencent l’investissement de Paris.
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Départ de Conti, Noirmoutier, La Rochefoucauld, la nuit du 9 au 10 janvier 1649 de Saint-Germain vers Paris. Début de la Fronde des princes.
10/01
Conti et Longueville arrivent à Paris : ils rejoignent le camp du Parlement.
11/01
Le prince de Conti est, grâce aux intrigues de Gondi, nommé généralissime de la Fronde.
12/01
Prise de l’Arsenal et de la Bastille par les Frondeurs.
13/01
A la suite de son évasion, Beaufort, dit le « roi des Halles », qui avait vécu caché, réapparaît à Paris.
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La Seine est en crue : Paris est inondée.
14/01
Crue de la Seine. Paris inondé.
15/01
Les soldats de Condé prennent Corbeil.
16/01
Le maréchal de Turenne, s'étant révolté, Mazarin donne à Erlach le commandement de l'armée d'Allemagne.
18/01
Lettre du Parlement de Paris aux Parlements de province pour les engager à la résistance. Gondi, coadjuteur de Paris, est installé au Parlement comme conseiller d’honneur-né, à la place de son oncle l’archevêque. Il fait signer à tous les chefs de la Fronde une promesse d’union contre Mazarin (ce sont notamment Beaufort, Bouillon, Noirmoutier, La Rochefoucauld, etc.).
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Un incident entre un domestique du comte d’Alais et un laquais d’un conseiller au Parlement provoque une émeute à Aix-en-Provence.
20/01
Journée des barricades à Aix-en-Provence. Lors de la procession de la Saint Sébastien, une rumeur : dès que la procession serait sortie de l’enceinte de la ville, le comte d’Alais ira assassiner chez eux tous les Frondeurs qui auraient eu le malheur de rester en ville. La foule court aux armes et pille les maisons des amis du comte d’Alais. Le comte d’Alais, gouverneur de la province, est assiégé dans son palais.
21/01
Condé et le Maréchal de Gramont arrêtent à Juvisy l'avancée des troupes de François de Vendôme.
23/01
La Régente Anne convoque les États généraux pour le 15 mars.
24/01
Le duc de Longueville, parti soulever la Normandie, est à Rouen , et s’introduit, par escalade, dans le Vieux Palais. Le Parlement de Normandie se prononce pour la Fronde. Henri de Sévigné suit Longueville en Normandie. Les Sévigné seront frondeurs.
25/01
Le duc de Longueville s'empare du Vieux-Palais à Rouen : le Parlement de Normandie se déclare pour la Fronde.
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Gondi prononce un sermon politique contre Mazarin à l'église St-Paul.
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Le Parlement ordonne la saisie de tous les biens de Mazarin.
28/01
Sortie des frondeurs en direction de Bourg-la-Reine. Les Corinthiens, les chevau-légers de Gondi, se font tailler en pièc au pont d’Antony par les troupes du roi. Renaud-René, chevalier de Sévigné commande le régiment de Corinthe, on appela sa sortie "la première aux Corinthiens".
Février
08/02
Condé, après un combat sanglant, prend Charenton et menace le ravitaillement de la capitale.
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Condé assiège Paris avec 12000 hommes.
10/02
Combat dans la plaine de Villejuif. Un important convoi de vivres peut entrer à Paris11. Charles de Beauvau, seigneur de Nerlieu ou Noirlieu est tué par le duc de Beaufort.
12/02
Le Parlement refuse de recevoir le héraut d'armes que lui envoie Anne d'Autriche.
15/02
Gaston d’Orléans fait décider au Conseil de régence de mander à la cour les gens du roi (procureurs au Parlement). C’était amorcer les négociations, dit Dethan, un des biographes de Gaston.
16/02
L'armée royale prend Montlhéry : la route de la Beauce est coupée.
19/02
La Rochefoucauld est grièvement blessé lors d'un engagement près de Brie-Comte-Robert.
26/02
Les frondeurs sont défait à Brie-Comte-Robert.
27/02
Les forces royales enlèvent Brie-Comte-Robert, point décisif pour l’alimentation de Paris.
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Mazarin attire Rantzau à Saint-Germain-en-Laye. Il était enfermé dans Dunkerque et on craint qu’il ne livre la place contre de l’argent. Rantzau est arrêté. Il avait perdu une jambe au siège d’Arras (en 1640) et était estropié d’une main. Il est détenu onze mois. Il attrape, pendant sa détention, une hydropisie, il en mourra peu après sa sortie.
Mars
04/03
Négociations de Rueil entre la Cour et le Parlement.
07/03
Le maréchal de Turenne, qui soutient la Fronde, est déclaré coupable de lèse-majesté par le roi ; sans ressources, il est abandonné par ses régiments qui rejoignent d’Erlach qui gouverne Brisach.
08/03
Un arrêt de la cour du parlement, toutes les chambres assemblées, autorise l’entrée en France de l’armée de Turenne.
09/03
Les meubles de Mazarin sont vendus aux enchères.
11/03
Paix de Rueil.
13/03
Manifestation populaire, organisée en sous-main par Gondi, à Paris contre la paix de Rueil.
15/03
Le projet de paix de Rueil est accepté par l'Hôtel de ville de Paris.
16/03
Une conférence débute à St-Germain pour considérer les revendications des nobles frondeurs.
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Emeute à Angers menée par Claude Voisin, régent de l’université. La foule envahit l’hôtel de ville et impose sa volonté aux magistrats municipaux.
17/03
L'avant-garde d'une armée espagnole venue des Pays-Bas espagnols arrive aux environs de Soissons.
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Reprise des négociations entre la Cour et la Fronde au château de Saint-Germain.
22/03
Le maréchal du Plessis-Praslin repousse les Espagnols.
29/03
A Bordeaux, une assemblée tenue dans l'hôtel de ville proclame sa solidarité avec le Parlement de cette ville, lequel est lui-même solidaire de celui de Paris.
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Les Angevins ouvrent les portes de la ville au duc de la Trémoille, un des frondeurs.
30/03
Accords de Saint-Germain-en-Laye, acceptés par le Parlement de Paris.
Avril
01/04
Le Parlement enregistre la déclaration royale à la suite de l’accord conclu à Saint-Germain qui reprend les clauses de la paix de Rueil et distribue de nombreuses faveurs aux généraux de la Fronde. Fin de la Fronde parlementaire.
02/04
La Déclaration royale, portant amnistie générale, remettant chacun dans ses biens et honneurs, est publiée.
07/04
Après que la paix ait été promulguée dans la sénéchaussée, le maire d'Angers est attaqué par la foule et doit fuir la ville.
08/04
La Grande Mademoiselle est à Paris pour rendre visite à la reine consort d'Angleterre et à son second fils, M. le duc d’York tous deux en exil : « il venoit de Hollande d’auprès sa s½ur la princesse d’Orange, où il avoit été depuis qu’il s’étoit sauvé de prison, où l’on l’avoit tenu longtemps en Angleterre. C’étoit lors un jeune prince de treize à quatorze ans, fort joli, bien fait et beau de visage, blond, qui parloit bien françois ; ce qui lui donnoit un meilleur air qu’au roi son frère ; car rien ne défigure tant un homme, à mon gré, comme de ne pouvoir parler : il parloit fort à propos, et je sortis de la conversation, que nous eûmes ensemble, fort édifiée de lui. » La Grande Mademoiselle reçoit elle-même force visites.
12/04
Arrivée de la duchesse de Chevreuse à Paris à 11 heures. Elle est venue d’une traite de Cambrai. Elle était à Bruxelles depuis 1645.
15/04
Retour de Gaston d’Orléans à Paris. Il est fêté. Mais la famille royale ne suit pas. Elle attend que François de Vendôme cesse d’agiter le peuple.
30/04
La Cour quitte Beaufort pour le château de Compiègne afin de surveiller la frontière de Picardie.
Mai
 
Les Pascal, fuyant les troubles de la Fronde, vont habiter chez les Périer, à Clermont.
 
Gondi annonce son ralliement. Peu après, il se lie avec la duchesse de Chevreuse revenue à Paris et devient l’amant de sa fille.
22/05
Dans le cadre des réconciliations générales, le projet de mariage entre le duc de Merc½ur, frère aîné de François de Vendôme et Laure Mancini, nièce de Mazarin, est rendu public.
26/05
Le duc d'Épernon, gouverneur de Guyenne, défait les frondeurs bordelais venus attaquer Libourne.
Juin
 
Furieux d’avoir dû céder au Parlement, d’Alais est sorti d’Aix, a levé une armée de la noblesse environnante et est revenu battre les troupes du Parlement à la bataille du Val, près de Draguignan. Mazarin envoie à Aix des commissaires pour régler définitivement les problèmes. Le rapport de force est du côté du gouverneur, le Parlement recule sur tous les sujets de litige.
 
Des émigrés auvergnats, fuyant la peste qui sévit en Andalousie, rentrent en Haute-Auvergne. Les consuls d’Aurillac rendent une ordonnance pour défendre aux habitants de les recevoir et enjoindre à ceux qui sont déjà arrivés « de faire leur quarantaine en un lieu escarté ».
15/06
D’Argenson apporte à Paris la nouvelle de la réconciliation du duc d’Épernon avec la ville de Bordeaux.
18/06
Retz et ses amis, notamment François de Vendôme, s’inquiétaient de l’arrogance de ces jeunes gandins, du parti du cardinal Mazarin, parmi lesquels Jarzé et duc de Candale. Il s’agissait de savoir qui tiendrait le haut du pavé. Tel était le sens de la mission confiée au « Roi des Halles ». François de Vendôme tire la nappe des convives (parmi lesquels le duc de Candale) de Jarzé au Jardin de Renard (sorte d’auberge en lisière du jardin des Tuileries). Un duel est décidé. le duc d’Orléans accommode ensuite les parties.
24/06
Le comte d’Harcourt investit Cambrai.
Juillet
12/07
A la demande du duc d’Épernon, la couronne prononce par lettre patente l’interdiction du parlement de Bordeaux qui est rendue publique à Bordeaux le 24 juillet suivant. Un soulèvement chasse Épernon de la ville.
13/07
Gondi se rend à Compiègne, où se tient la cour, pour inviter la reine et le roi Louis XIV, au nom des Parisiens, à revenir à Paris.
17/07
Le pamphlet "La custode du lit de la reine" est saisi chez l'imprimeur Morlot.
20/07
L'imprimeur Morlot, sur le point d'être pendu à Paris, est sauvé par l'intervention de la foule.
25/07
Le duc d'Épernon vient signifier son interdiction au parlement de Bordeaux. Il provoque ainsi un soulèvement qui le chasse de la ville.
Août
06/08
On apprend à Paris que les troubles de Bordeaux recommencent. D’Épernon malgré sa répression ne recouvre pas l’autorité sur la ville.
08/08
La paix de Saint-Aignan, imposée par le roi, est composé à Compiègne ; elle est acceptée à l’unanimité par le Parlement d’Aix le 22 août.
18/08
Entrée triomphale du roi à Paris. La cour regagne le Palais-Royal.
19/08
A Paris, Gondi vient saluer le roi Louis XIV et la régente Anne à la tête d'une délégation du clergé : très embarrassé, il est pâle et il tremble.
20/08
Gondi rencontre Mazarin et se réconcilie en apparence avec lui.
Septembre
14/09
La paix de Saint-Aignan, imposée par le roi, est composé à Compiègne ; elle est acceptée à l’unanimité par le Parlement d’Aix le 22 août. Pour Mazarin, c’est une véritable déclaration de guerre.
16/09
Réconciliation de façade entre Condé et Mazarin, qui fait donner Pont-de-l’Arche au duc de Longueville et consent à ne pas marier ses nièces sans s’être entendu auparavant avec Condé.
19/09
Le maréchal du Plessis-Praslin part de Paris pour aller pacifier les troubles de Bordeaux.
Octobre
02/10
Nouvel accommodement entre Condé et Mazarin. Mazarin feint de s’engager à consulter en tout Condé.
18/10
Les Bordelais prennent le château Trompette.
Novembre
09/11
Particelli d’Emery redevient surintendant des finances. Il partage la fonction avec le comte d’Avaux. Le système des intendants provinciaux est restauré.
12/11
Ouverture du Parlement de Paris.
23/11
Disgrâce de Mme de Beauvais, amie de Jarzé, lui-même grand ami de Condé. Il est tombé amoureux de la reine. Ne doutant pas que ses sentiments soient partagés, il gagne Mme de Beauvais, première femme de chambre de la reine qui consent à déposer sur son miroir la lettre enflammée de René du Plessis de Jarzé. Premier mouvement de la reine : la fureur. Mazarin la tempère et lui dicte une réplique ironique. La reine la récite le 26 novembre publiquement à Jarzé : « Vraiment, monsieur de Jarzé, vous êtes bien ridicule. On m’a dit que vous faites l’amoureux. Voyez un peu le joli galant ! Vous me faites pitié, il faudroit vous envoyer aux Petites-Maisons. Mais il est vrai qu’il ne faut pas s’étonner de votre folie ; car vous tenez de race. Voulant citer en cela le maréchal de Lavardin, qui autrefois avoit été passionnément amoureux de la reine Marie de Médicis, et dont le roi, son mari, Henri le Grand, se moquoit lui-même avec elle. (selon Mme de Motteville, Dubuisson-Aubenay fait un récit voisin). Tout le monde s’esclaffe. Jarzé, humilié, se retire de la cour. ».
Décembre
11/12
A Paris, un attentat vise le carrosse de Condé (vide, Condé ayant été averti) sur le Pont-Neuf.
22/12
Au Parlement, série de réquisitoires à propos de l’émeute du 11. Gondi, Broussel et François de Vendôme sont inculpés de tentative d’assassinat contre Condé. Gondi décide de se rapprocher de la reine et de Mazarin.
26/12
Paix de Bordeaux. Fin de la première Fronde bordelaise. Mazarin fait aux Bordelais diverses concessions, à condition que le Château-Trompette soit remis au roi. Mazarin accorde en fait aux Bordelais à peu près tout ce qu’ils demandent : une amnistie complète, une réduction de leurs taxes et la démolition de la citadelle de Libourne.
Janvier
05/01
La Cour se rend à Rouen.
14/01
Accord entre la reine et le cardinal, d’une part, Gondi et la duchesse de Chevreuse, d’autre part. La reine et Mazarin promettent le chapeau de cardinal à Gondi. Il s’agit de neutraliser ce dernier pendant qu’on prépare l’arrestation des princes.
16/01
Mazarin signe une déclaration dans laquelle il promet de défendre les intérêts de Condé.
18/01
C Condé, son frère cadet, Conti et son beau-frère, le duc de Longueville sont arrêtés au Palais-Royal par Guitaut, capitaine des gardes de la reine, et emmenés à Vincennes. Si Gaston d’Orléans s’en félicite : « Le beau coup de filet ! On vient de prendre un lion, un singe et un renard »., ce coup de force agite les amis des princes qui soulèvent la province (Normandie, Bourgogne, Guyenne). C’est le début de la Fronde des princes. La Rochefoucauld et Mme de Longueville auraient également été incarcérés s’ils n’avaient été avertis à temps. Ils gagnent tous deux la Normandie. La Rochefoucauld, pour l’heure encore prince de Marcillac, se retire ensuite dans son gouvernement du Poitou ; il s’y prépare à la résistance. Il projette d'’aller ensuite soulever Bordeaux, en s’appuyant sur l’Ormée.
20/01
Publication de la Lettre du roi datée du 19 janvier sur la détention des princes de Condé, de Conti et du duc de Longueville, le jour où elle est envoyée au Parlement.
21/01
La duchesse de Longueville part pour la Normandie.
22/01
Le Parlement rend un arrêt de non-lieu en faveur de François de Vendôme, Gondi et Broussel, dans l’affaire du — faux — attentat contre le carrosse de Condé.
23/01
Gaston d’Orléans donne un bal au Luxembourg. La Rivière, son homme de confiance, tenu éloigné de la conspiration contre les princes, quitte Gaston. Il a pris soudain conscience de sa disgrâce et ne reviendra plus.
Février
01/02
La Cour part pour la Normandie que Mme de Longueville tente de soulever.
05/02
Le roi Louis XIV entre à Rouen.
06/02
Visite du roi Louis XIV à Rouen.
08/02
Mort de François V de La Rochefoucauld ; à l’occasion des obsèques de son père, Marcillac, devenu duc de la Rochefoucauld appelle à Verteuil toute la noblesse du pays. Il décide de rejoindre le duc de Bouillon, en révolte dans le Limousin. Après avoir traversé Civray et Lusignan, il se porte au secours de Saumur assiégé par l’armée royale, mais y arrive quand la place a déjà capitulé (avril). Il envoie quatre cents gentilshommes à Montrond, en Bourbonnais, forteresse des Condé, puis poussé par le maréchal de La Meilleraie, il rejoint le duc de Bouillon à Turenne.
09/02
Fuite de la duchesse de Longueville.
24/02
La Cour est de retour à Paris.
28/02
Comme naguère la duchesse de Chevreuse, la duchesse de Longueville rejoint Turenne à Stenay, après avoir voyagé via la Hollande en se déguisant en homme.
Mars
02/03
Disgrâce du chancelier Séguier..
05/03
La Cour part pacifier la Bourgogne (province dont Condé était le gouverneur) où les partisans de Condé ont pris les armes.
16/03
La Cour est à Dijon.
21/03
Le duc de Vendôme, nommé gouverneur de Bourgogne à la place de Condé, met le siège devant Bellegarde (Seurre) où les partisans des princes se sont retranché. Louis XIV visite l’assiégeant.
Avril
05/04
La duchesse de Bouillon et sa fille, qui on réussit à s’échapper une première fois, sont reprises et emprisonnées à la Bastille.
09/04
Capitulation de Bellegarde ou Seurre en Bourgogne.
11/04
La princesse de Condé et son fils le duc d'Enghien tenus en surveillance à Chantilly, s’échappent.
14/04
La princesse de Condé et son fils le duc d'Enghien gagnent Montrond en Berry, puis rejoignent en Limousin le duc de Bouillon et La Rochefoucauld, qui les mènent à Bordeaux.
18/04
Reddition du château de Saumur, assiégé par les troupes du roi conduites par Comminges.
27/04
La princesse douairière de Condé, demande qu’en application de la déclaration du 24 octobre 1648 ses fils et son gendre emprisonnés soient jugés par le Parlement de Paris.
30/04
Traité de Stenay conclu avec l’Espagne, dans l’intention de libérer les princes, par la duchesse de Longueville et le maréchal de Turenne, réfugiés à Stenay.
Mai
02/05
La Cour retrouve le Palais-Royal.
09/05
Déclaration du Roi contre la duchesse de Longueville, le duc de Bouillon, le maréchal de Turenne, le prince de Marcillac, leurs complices et adhérents, déclarés perturbateurs du repos, criminels de lèse-majesté au premier chef.
22/05
La princesse de Condé qui a été réveillée par Mme de Tourville sur ordre du duc de Bouillon part de Turenne et va à Cressensac où s’opère la jonction avec les armées venues du Périgord.
24/05
René de Longueil, président de Maisons, remplace à la surintendance des Finances tout à la fois Particelli, décédé, et le comte d’Avaux, démissionnaire.
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Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld battent le duc d’Epernon au combat de Limeuil.
31/05
La princesse de Condé et son fils, le duc d’Enghien, se réfugient à Bordeaux.
Juin
01/06
Le parlement de Bordeaux donne sa protection à la princesse de Condé et au duc d'Enghien.
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Le duc de Vendôme reçoit la surintendance de la Mer et son fils, François de Vendôme, la survivance de cette charge prestigieuse.
02/06
La Cour quitte Paris pour Compiègne. Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld entrent à Bordeaux.
15/06
L’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, gouverneur des Pays-Bas espagnols, aidé par Turenne (solidaire de la Fronde) prend le Catelet.
22/06
A Bordeaux, une assemblée tumultueuse tenue à l’hôtel de ville proclame l’adhésion de la ville au parti des princes. Le Parlement demeure silencieux.
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Bussy rallie à Montrond le parti de la Fronde des princes.
29/06
Le roi et Mazarin partent de Compiègne pour Paris.
Juillet
02/07
Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld arrivent à Bordeaux.
04/07
La Cour part pour la Guyenne. Une armée royale est dirigée sur Bordeaux. Gaston d’Orléans reste à Paris comme lieutenant-général du royaume.
07/07
Après avoir reçu un député du parlement de Bordeaux, le parlement de Paris décide d’adresser des remontrances à la régente pour lui recommander les intérêts de la Guyenne.
08/07
Deux frégates et une pinasse espagnoles apportent de l’argent aux frondeurs bordelais.
09/07
Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld soulèvent les Bordelais contre le Parlement de la ville.
24/07
Les Espagnols et Turenne prennent l’offensive sur la frontière du nord.
Août
01/08
A Paris, Gaston d’Orléans impose la destitution du duc d’Épernon..
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La cour arrive à Libourne.
03/08
Prise de La Capelle aux Espagnols par le maréchal du Plessis-Praslin. (Gaston d’Orléans est lieutenant général du royaume et comme tel chef des armées).
04/08
Richon, gouverneur frondeur du château de Vayres, est pendu à Libourne sur ordre du maréchal de la Meilleraye.
06/08
Exécution à Bordeaux du baron de Canolle, officier royal prisonnier des Frondeurs.
08/08
La Rochefoucauld apprend que son château de Verteuil est en partie rasé par les troupes royales en représailles. Sa mère, sa femme et ses enfants sont un temps sans retraite.
11/08
Les troupes royales se saisissent de l’île Saint-Georges, en amont de Bordeaux.
13/08
Une armée espagnole conduite par l’archiduc Léopold-Guillaume s’empare de Château-Porcien.
16/08
Une armée espagnole conduite par l’archiduc Léopold-Guillaume s’empare de Rethel, pendant que les troupes de Turenne, entrées en rébellion, sillonnent le pays.
17/08
Liesses populaires à la nouvelle de la naissance d’un fils, Louis-Gaston, à Gaston d’Orléans, le duc de Valois qui meurt deux ans plus tard.
22/08
Gaston d’Orléans obtient du Parlement en mettant lui-même la main à la poche une levée de fonds pour l’effort de guerre.
26/08
Mazarin arrive au camp de Cenon et montre au jeune Louis XIV, du haut d’une colline, la ville de Bordeaux en état de siège.
27/08
Le marquis de Senneterre, rejoint par du Plessis-Praslin mettent Reims en état de défense.
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L’armée de Turenne, qui s’est emparée de Rethel, pousse une pointe jusqu’à La Ferté-Milon et Dammartin, mais ne va pas plus loin.
29/08
Les Princes frondeurs Condé, Conti et Longueville sont transférés de Vincennes à Marcoussis.
30/08
Les habitants de Bordeaux sont déclarés criminels de lèse-majesté.
Septembre
03/09
Mazarin à Lionne, qui est à l’époque secrétaire des commandements de la reine, « Il faut sortir de l’affaire de Bordeaux. ».
05/09
A Bordeaux, les troupes royales s’emparent du faubourg Saint-Seurin.
08/09
Attaque de la demi-lune de la porte Dijeaux à Bordeaux, qui résiste (→ 16/09).
12/09
Gaston d’Orléans reçoit un émissaire espagnol, don Gabriel de Tolède, et entreprend, dans le dos de Mazarin, des négociations en vue de la paix générale.
16/09
Suspension d’arme et négociation des conditions de paix avec les Bordelais (→ 22/09). L’approche des vendanges met les Bordelais dans l’obligation de traiter.
28/09
La paix est signée entre les Bordelais et la cour à Bourg ; les Bordelais obtiennent le départ des troupes royales, la révocation du duc d’Épernon et une amnistie générale, mais pas la libération des princes.
Octobre
01/10
Déclaration du roi au parlement de Bordeaux portant amnistie générale de ce qui a été fait depuis les dernières déclarations (du 26 décembre 1649), enregistrée le 7 janvier 1651 et révocation du duc d’Épernon du gouvernement de Guyenne. La princesse de Condé, les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld sont amnistiés et autorisé à se retirer dans l’une de leurs maisons.
03/10
La princesse de Condé quitte Bordeaux accompagnée des ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld ; sur le conseil du maréchal de la Meilleraye, la princesse se rend à Bourg saluer le jeune roi et sa mère.
04/10
Entrevue officielle de La Rochefoucauld et du duc de Bouillon avec Mazarin, à Bourg, après l’amnistie. C’est à cette occasion que La Rochefoucauld se rend à la messe dans le carrosse de Mazarin, et répond au Cardinal : « Tout arrive en France. » Il salue le roi et met un genou en terre pour lui demander pardon.
05/10
Le roi Louis XIV fait son entrée solennelle à Bordeaux.
06/10
La Rochefoucauld prend congé de la princesse de Condé et regagne les ruines de son château de Verteuil. Il ne peut reprendre sa charge de gouverneur du Poitou, et ne touche aucune indemnité pour la démolition de Verteuil.
11/10
« La duchesse et les demoiselles de Bouillon-Turenne, ses sieur et fille, font grande réjouissance en la Bastille et leurs femmes y dansent le soir sur la terrasse ».
15/10
La Cour quitte Bordeaux.
Novembre
04/11
La foule pend en effigie le cardinal Mazarin pour se venger d’une tentative d’assassinat contre François de Vendôme, tentative que l’on impute au cardinal.
06/11
L’archiduc Léopold-Guillaume prend Mouzon avant de se retirer aux Pays-Bas.
07/11
La Cour est à Fontainebleau..
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Mazarin tient des conférences à Fontainebleau avec la duchesse de Chevreuse, qui demande le chapeau de cardinal pour Gondi ; devant le refus du Conseil, Mazarin ajourne l’affaire jusqu’au retour de la reine à Paris. Ulcéré, Gondi intrigue pour réconcilier la Fronde parlementaire et la Fronde des princes.
10/11
Réconciliation de Gaston d'Orléans et de Mazarin. On demande à Gaston, qui est allé retrouver la cour en grand appareil à Fontainebleau, d’approuver le transfert des princes au Havre.
12/11
Rentrée du parlement de Paris le lendemain de la Saint-Martin ; les audiences sont différées jusqu’au 2 décembre.
15/11
Les princes frondeurs Condé, Conti et Longueville sont transférés de Marcoussis au Havre.
Décembre
 
Mazarin, qui est à Rethel, envoie d’Artagnan féliciter le maréchal du Plessis de sa victoire sur les troupes de Turenne, passé au service des Espagnols.
01/12
Départ de Mazarin pour l’armée de Champagne.
02/12
La princesse de Condé présente une requête au Parlement de Paris pour la libération des princes frondeurs Condé, Conti et Longueville.
05/12
Entrevue de Gondi et de la princesse palatine en vue de réaliser l’union de la vieille Fronde et de la Fronde des princes. Il profite de l’absence de Mazarin.
09/12
La Gazette de Renaudot donne à Gaston le titre de père de la patrie.
14/12
Prise de Rethel sur les Espagnols par le maréchal du Plessis-Praslin.
15/12
L'armée royale bat Turenne à Sommepy.
16/12
La duchesse de Longueville écrit au duc de La Rochefoucauld. Elle est accablée par le sort dans sa retraite de Stenay : la princesse douairière meurt le 2 décembre en lui laissant peu de son héritage ; Turenne est battu à Rethel ; de la Moussaie, l’un de ses meilleurs soutiens, vient de mourir à Stenay ; Tracy, amoureux d’elle mais déçu, quitte Stenay. De plus, les troupes royales menacent d’encercler la citadelle.
20/12
Au Parlement, le Coadjuteur réclame pour les princes, transférés au Havre, une prison plus salubre et attaque le cardinal Mazarin.
30/12
Le Parlement fait Remontrances au roi Louis XIV en faveur des princes frondeurs Condé, Conti et Longueville.
31/12
Mazarin de retour à Paris.
 
Lors de l'exil de Mazarin à Brühl, d'Artagnan accompagne le ministre.
Janvier
20/01
Le Parlement renouvelle ses remontrances au roi Louis XIV en faveur des princes frondeurs Condé, Conti et Longueville.
28/01
Gaston d'Orléans réclame la libération des princes Condé, Conti et Longueville.
30/01
Union des Frondes contre la régence suite au refus de la reine mère de libérer les princes.
31/01
Paroles maladroites de Mazarin, comparant les frondeurs aux révolutionnaires anglais Fairfax et Cromwell et le Parlement de Paris au Parlement anglais.
Février
01/02
Gaston d'Orléans, indigné par les propos de Mazarin comparant les frondeurs aux révolutionnaires anglais, les révèle au Parlement de Paris.
02/02
Gaston d’Orléans, poussé par Gondi, rompt publiquement avec Mazarin.
04/02
Le Parlement réclame à la reine l’éloignement de Mazarin.
05/02
L'Assemblée de la noblesse se réunit.
06/02
Mazarin déguisé quitte Paris et se réfugie à Saint-Germain-en-Laye, après avoir fait rédiger par Le Tellier les ordres pour la libération des princes.
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Début de l’assemblée de la noblesse au couvent des Cordeliers de Paris.
07/02
Le parlement exige de la reine une déclaration excluant du pouvoir « tous étrangers ou autres qui auront fait serment à d’autres princes que le Roi ». Ce qui vise doublement Mazarin : comme Italien et comme cardinal. Mais aussi peut-être Gondi, futur cardinal de Retz, qui ne fait pas mystère de son ambition.
08/02
Gaston d’Orléans devant le parlement de Paris : « je ne serai jamais si malheureux que d’empêcher le roi et la reine de faire ce qu’ils voudront ».
09/02
Le parlement rend un arrêt ordonnant à Mazarin et à sa famille de quitter le royaume dans les quinze jours.
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La milice bourgeoise de Paris se rend au Palais-Royal pour s'assurer de la présence du roi Louis XIV.
10/02
Les princes frondeurs font fermer Paris pour empêcher le jeune roi Louis XIV, son frère Philippe et leur mère la régente Anne d'Autriche de fuir dans la nuit du 9 au 10 comme deux ans plus tôt dans la nuit du 5 au 6 janvier 1649 alors vers le château de Saint-Germain-en-Laye ; l'oncle paternel du roi Gaston d'Orléans organise même un contrôle de la présence physique du roi dans son lit du Palais Royal en pleine nuit, même tout habillé et botté sous ses draps comme prêt à s'enfuir, par le capitaine des gardes suisses suivi par une foule "silencieuse" de "gens du peuple" en rébellion venant se rendre compte par eux-mêmes du "sommeil" du jeune Louis.
11/02
Anne d’Autriche accorde la libération des princes.
13/02
Mazarin arrive au Havre, libère lui-même les princes frondeurs Condé, Conti et Longueville, puis part en exil.
16/02
La régente ordonne à l’assemblée de la noblesse de se séparer et lui promet la convocation des États généraux.
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Les princes frondeurs Condé, Conti et Longueville arrivent triomphalement à Paris.
17/02
Le parlement amnistie les princes Condé, Conti et Longueville.
20/02
Arrêt du Parlement interdisant aux étrangers d’entrer dans les Conseils du roi.
27/02
Lettres du roi pour la déclaration d’innocence des princes de Condé et de Conti, et du duc de Longueville ; ils sont rétablis dans tous leurs biens, gouvernements et charges.
Mars
01/03
La régente Anne accorde la convocation des États généraux pour le 8 septembre, avec l'intention secrète de la faire annuler par le roi.
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Jean-Baptiste Colbert, commis de Michel Le Tellier, devient secrétaire particulier de Mazarin. Colbert demande une confiance sans réserve et les deux hommes s’accordent définitivement le 2 juin. Leur collaboration dure dix ans.
02/03
Arrêt du Parlement excluant les cardinaux des conseils du roi.
06/03
Turenne se réconcilie avec la cour. Le roi Louis XIV lui pardonne.
13/03
Mme de Longueville, partie de Stenay le 7 mars, arrive à Paris.
15/03
Le clergé et la noblesse rappellent au roi la promesse d’une convocation des États généraux.
16/03
La régente ordonne à l’assemblée de la noblesse de se séparer et lui promet la convocation des États généraux à Tours pour le 1er octobre. Le clergé et la noblesse craignent que le roi ne révoque la convocation à sa majorité le 5 septembre ; ils obtiennent par les instances des princes que la réunion des États ait lieu le 8 septembre. En fait, elle n’aura pas lieu.
18/03
Retour à Paris de Mme la Princesse de Condé, venue de Montrond.
20/03
Le 1er Président du Parlement, Molé, menace les nobles de représailles s'ils ne cessent pas leurs assemblées.
25/03
Gaston d'Orléans oblige l'assemblée des nobles à se disperser.
30/03
Anne d’Autriche, prisonnière au Palais-Royal depuis le 10 février, retrouve sa liberté d’action.
Avril
05/04
Rupture du projet de mariage entre Conti, frère de Condé, et Mlle de Chevreuse, fille de l’entreprenante duchesse et maîtresse de Gondi. Conti exulte. Il n’a nulle envie de faire ce mariage qu’il considère comme au-dessous de lui et qui contrarie ses projets. L’événement entraîne la rupture de l’union des Frondes.
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Le Coadjuteur prend congé de la régente, puis du duc d’Orléans sous prétexte de ses devoirs religieux de la semaine sainte.
09/04
Olivier Lefèvre d’Ormesson, ironique, tant François de Vendôme était peu fait pour le service religieux : « le dimanche, 9 avril, jour de Pâques, à Saint-Nicolas en robe rouge, où M. de Beaufort présenta six pains bénits, avec toute la fanfare possible. ».
11/04
Mazarin s'installe au château de Brühl, dans l'électorat de Cologne.
12/04
Olivier Lefèvre d’Ormesson revient du château d’Amboille, construit probablement par Androuet du Cerceau, futur Ormesson-sur-Marne, dont la seigneurie reste dans la famille d’Ormesson.
13/04
Mathieu Molé rend les sceaux à la reine. Il veut cumuler les sceaux et les fonctions de premier président or, elles sont incompatibles.
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Fin de l’assemblée du clergé.
14/04
Le chancelier Séguier reprend les sceaux de l'État.
15/04
Le président Viole présente officiellement au Parlement la rupture du projet de mariage entre Conti et Mlle de Chevreuse. Le refus du prince de Condé de laisser son frère Conti épouser Mlle de Chevreuse offense l’amant de celle-ci, Gondi. Le Coadjuteur se retire très momentanément de la politique, vivant en reclus, à l’archevêché jusqu’à la mi-mai. Il prépare en réalité une nouvelle volte-face, car il sait que la reine s’inquiète de plus en plus de la toute-puissance de Condé dans l’État.
16/04
Olivier Lefèvre d’Ormesson : « Il couroit un bruit d’un grand changement dans tous les gouvernements : que M. le Prince [Condé] auroit la Guienne ; M. le prince de Conti, la Provence ; M. d’Angoulême, la Bourgogne ; M. d’Épernon, la Champagne. Chacun murmuroit de ce bruit comme de très-grande conséquence ».
Mai
15/05
Gondi fait distribuer sur le Pont-Neuf, à Paris, son pamphlet "Défense de l'ancienne et légitime Fronde" : il attaque Condé.
16/05
Condé est nommé gouverneur de Guyenne.
31/05
La régente Anne et Gondi ont une entrevue secrète : elle souhaite l'utiliser contre Condé.
Juin
25/06
La Cour et la vieille Fronde (la Fronde parlementaire) se rapprochent dans une commune hostilité à Condé que l’on songe à arrêter de nouveau.
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Deuxième entrevue secrète d’Anne d’Autriche et du Coadjuteur. La Cour et la vieille Fronde (la Fronde parlementaire) se rapprochent dans une commune hostilité à Condé que l’on songe à arrêter de nouveau.
Juillet
06/07
Averti de ce qui se trame contre lui, Condé, accompagné de Conti, de la princesse de Condé, de Mme de Longueville, se réfugie dans son château de Saint-Mau.
07/07
Condé énumère ses griefs contre la cour dans une série de lettres adressées aux parlements du royaume et à la jurade (municipalité) de Bordeaux.
12/07
Chavigny est renvoyé du Conseil.
18/07
Pour apaiser Condé, Anne d'Autriche accepte de congédier trois membres du gouvernement considérés comme les valets de Mazarin.
30/07
Condé brave le jeune roi Louis XIV qu’il rencontre, le saluant sans descendre de son carrosse.
Août
 
Condéens et Frondeurs s'affrontent, parfois de façon violente, au Parlement de Paris.
03/08
Condé consent, de mauvaise grâce, à rendre visite à la régente.
04/08
Publication à Paris d’un traité fait en juillet ou août 1651 entre Mazarin, Châteauneuf, Retz et Mme de Chevreuse. La cour et la vieille Fronde concluent contre une alliance contre Condé. Gondi sera cardinal et Mademoiselle de Chevreuse épousera Paolo Mancini, neveu de Mazarin.
07/08
M. de Merc½ur déclare en plein Parlement son mariage avec mademoiselle de Mancini.
17/08
Forte de l’appui de Gondi, la régente passe à l’action en faisant lire au Palais-Royal, en présence du duc d’Orléans, des cours souveraines et du corps de ville, une déclaration contre Condé accusé de rébellion.
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Affrontement entre bourgeois armés d’armes à feu et nobles armés de leur seule épée, lors du rassemblement de la noblesse du bailliage de Chartres pour la préparation des États généraux. Quatre membres du tiers-état sont assassinés par des nobles, et onze autres blessés à la suite d’une querelle de préséance. Deux gentilshommes sont tués quand le peuple veut les désarmer.
18/08
Condé demande au Parlement de le juger. Il accuse Gondi d’avoir inventé les accusations portées contre lui par la reine ; altercation entre les deux hommes, qui évitent l’affrontement armé.
19/08
La réponse de Condé à ses accusateur est présentée devant les cours souveraines.
21/08
Au cours d’une séance du Parlement, qui s’est allié contre lui à François de Vendôme et à Gondi, violente altercation entre celui-ci et Condé. La Rochefoucauld coince Gondi entre les deux battants de la porte du parquet des huissiers et invite les siens à le tuer. Les deux partis sont accompagnés chacun d’une nombreuse suite armée et s’opposent sur des questions de préséance. Le premier président ordonne l’évacuation du Palais de justice par les deux troupes. Au cours du tumulte, La Rochefoucauld tente d’étrangler Gondi entre les deux battants d’une porte. Gondi est dégagé par le président de Champlâtreux.
22/08
Pour empêcher la guerre civile, le Parlement demande à la reine de supprimer son manifeste contre Condé.
27/08
Départ du duc d’Orléans pour Limours.
Septembre
05/09
Une déclaration royale confirme le bannissement perpétuel de Mazarin.
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Anne d’Autriche envoie au Parlement, à sa demande, une lettre proclamant l’innocence de Condé.
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Réunion des partisans de Condé à Chantilly.
06/09
Condé quitte Paris pour la Normandie, puis se rend à Chantilly puis prend la route de Bourges. Il prépare la guerre civile.
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Séguier, conseiller au parlement de Paris, chancelier, perd les Sceaux.
07/09
Lit de justice. Louis XIV est, à 13 ans, déclaré majeur par le parlement de Paris30. Anne d’Autriche, qui cesse d’être régente, devient chef du ConseiL.
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Condé fait porter au roi Louis XIV une lettre que celui-ci refuse d'ouvrir.
08/09
Le marquis de Châteauneuf est nommé chef du Conseil des dépêches qui s’occupe de l’administration intérieure. Le marquis de La Vieuville remplace le président de Maisons (Longueil) comme surintendant. Le premier président du parlement de Paris Mathieu Molé, reprend les Sceaux retirés au chancelier Pierre Séguier, conseiller au parlement de Paris.
13/09
Condé arrive à Bourges avec Conti, Nemours et quantité de gentilshommes. Il est encore indécis sur un éventuel soulèvement.
15/09
Bussy se désolidarise de Condé et se rallie au roi. Il maintient le Nivernais dans l’obéissance au roi.
16/09
La Rochefoucauld part avec Condé, Nemours et Lenet pour la Guyenne, dont Condé est gouverneur, en passant par Verteuil, toujours ruiné.
17/09
La Cour part combattre l'armée condéenne en Guyenne.
21/09
Gondi est désigné pour le cardinalat par le roi.
22/09
Arrivée de Condé à Bordeaux. Le parlement de cette ville se solidarise avec lui.
27/09
Le roi et la cour quittent Paris pour Fontainebleau pour aller combattre l’armée de Condé.
Octobre
02/10
La Cour royale quitte Fontainebleau pour le Berry.
03/10
Traité entre Condé et Du Daugnon, gouverneur de Brouage et de La Rochelle.
07/10
La Cour royale arrive à Bourges.
08/10
Le roi entre dans Bourges. La ville se rend sur une simple sommation. Conti et madame de Longueville doivent fuir, chassés par la population.
--   
Déclaration du Roi contre Condé, qui, en Saintonge, a ouvert les hostilités contre les troupes royales. Elle accuse Condé, Conti, La Rochefoucauld, Nemours et Madame de Longueville des crimes de haute trahison et de lèse-majesté.
09/10
Condé, son frère et sa s½ur, La Rochefoucauld et Nemours, sont déclarés criminels de lèse-majesté.
--   
Convention entre Condé et le prince de Tarente, gouverneur de Taillebourg.
16/10
Charles II d’Angleterre débarque à Fécamp.
31/10
La Cour royale quitte Bourges.
Novembre
02/11
Les partisans de Condé signent un traité à Bordeaux.
06/11
Condé (Lenet) et les Espagnols (Torre) signent un traité.
11/11
Lettre du duc de Guise à Condé pour le conjurer de le faire sortir du château de Ségovie où il est enfermé par les Espagnols, en échange de son soutien. Condé obtient du roi d’Espagne sa libération avec difficulté en mai 1652.
12/11
Condé et le marquis de Bourdeille signent un traité à Bordeaux.
13/11
Mazarin, qui rassemble des troupes en vue de son retour en France, écrit de Dinant au baron de Pénacors, ami de Gondi, pour demander l’appui de ce dernier.
17/11
Le comte d’Harcourt dégage Cognac que La Rochefoucauld assiège. Condé assiste impuissant à la prise de la ville de Cognac défendue par Nort. Ses soldats sont tués ou, comme lui, faits prisonniers.
27/11
Prise de La Rochelle par l’armée royale commandée par le comte d’Harcourt. Exécution cruelle de Basse, un officier, qui avait défendu la dernière tour avec les Suisses. Harcourt demande à ses Suisses de tuer eux-mêmes leur chef, puis le fait achever par ses hommes. Condé se trouve refoulé au-delà de la Charente et bientôt au-delà de la Dordogne.
Décembre
04/12
Le Parlement enregistre la déclaration royale contre les princes Condé et Conti.
06/12
Emeute à Paris, sans doute fomentée par le parti des princes.
12/12
Louis XIV rappelle le cardinal Mazarin.
16/12
Montausier prend pour le compte du roi les tours du château de la Tranchade à une lieue d’Angoulême.
19/12
Alors que Mazarin est à Sedan, le Coadjuteur Gondi incite le Parlement à s'opposer au retour du ministre déchu.
24/12
Mazarin passe la frontière avec une armée de 7000 hommes.
28/12
Anne d'Autriche fait dire à Gondi qu'elle accepte le retour de Mazarin et compte sur lui pour le faciliter.
29/12
Le Parlement rend contre Mazarin un arrêt de proscription.
30/12
Mazarin entre à Rethel.
 
D'Artagnan est lieutenant aux Gardes Françaises.
Janvier
02/01
Mazarin entre à Épernay.
03/01
Les troupes de Condé sont délogées de Saint-Savinien.
08/01
Harcourt qui a reçu des renforts à Saint-Jean-d'Angély, décide de marcher contre les armées de Condé pour traverser la Charente à Saintes.
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Vente aux enchères de la bibliothèque de Mazarin (→ 17/02).
09/01
Jacques Du Coudray de Geniers et François Bitault, conseillers au Parlement de Paris, sont envoyés à Pont-sur-Yonne, près de Sens, pour empêcher le passage du cardinal de Mazarin, de retour en France à la tête d’une forte troupe commandée par le maréchal d’Hocquincourt. Morangé, à la tête de cent mousquetaires du Languedoc, et après une forte résistance plie sous le nombre, ce qui ouvre au cardinal la route de Poitiers. Bitault est arrêté.
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Le comte d’Harcourt se dirige vers Cognac.
10/01
Le comte d’Harcourt fait passer sur un pont de bateaux la Charente à ses troupes au niveau de Cognac. Bougy est chargé par Harcourt de lancer une offensive de cavalerie contre Condé.
11/01
Bougy au petit matin, après avoir bâti un pont en hâte surprend les troupes de Condé au quartier de Brives-sur-Charente.
12/01
Le parlement de Paris enregistre un arrêt pour surseoir l'exécution de l'arrêt enregistré contre les princes.
13/01
Traité entre le prince de Condé et le Parlement de Bordeaux.
15/01
Prise de Barbezieux sur les hommes de Condé, dirigés par le sieur de Lévis, comte de Chalus, par les troupes du roi commandées par M. de Bellefonds.
16/01
Défaite des troupes de Condé à Saint-André-de-Cubzac. Elles sont forcées de repasser la Dordogne.
18/01
Mazarin passe la Loire à Gien.
24/01
Alliance de Condé et de Gaston d’Orléans contre Mazarin.
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Le Parlement qui avait député Bellièvre à la cour pour protester contre le retour de Mazarin, reçoit la réponse de la cour : Mazarin est rentré en France à la tête d’une armée sur ordre du roi. Le Parlement réitère une déclaration de pure forme contre le retour de Mazarin.
25/01
Le parlement de Paris refuse de s’unir à Condé et à Gaston d’Orléans.
27/01
Ordre du roi au comte d’Harcourt daté de Poitiers prescrivant l’échange du marquis de Lévis, homme de Condé et emprisonné à Saumur, contre le chevalier d’Albret et quelques autres officiers faits prisonniers à Pons.
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Les évêques réunis à Poitiers sous la signature de l’archevêque de Bordeaux (Henri de Béthune), primat d’Aquitaine fulminent une condamnation d’un libelle imprimé à Bordeaux en 1651 en faveur du prince de Condé qui traitait de la question de savoir si Dieu était avec Condé.
28/01
Mazarin entre à Poitiers accueilli triomphalement par la reine-mère.
29/01
Le comte d’Harcourt écrit à Mazarin qu’il fait prendre à ses troupes les quartiers de rafraîchissement le long de l’Isle et de la Dordogne.
Février
02/02
Le duc de Bouillon et son frère, le maréchal de Turenne, arrivent à Poitiers. Ayant obtenu de Mazarin de larges compensations pour la perte de Sedan, ils viennent se mettre au service de la Cour.
10/02
Bussy-Rabutin qui a rejoint le camp du roi s’est donné rendez-vous avec comte de Palluau qui assiégeait Montrond à La Charité-sur-Loire et tous deux forcent les habitants à rompre deux arches du pont sur la Loire.
11/02
Une lettre du roi au parlement de Paris, daté de Saumur, dénonce l’entrée du duc de Nemours en France à la tête de troupes espagnoles. Elle est lue au Parlement le 15 février. Une lettre semblable, daté du 22, est lue au Parlement le 27.
18/02
Minute du brevet qui confère le rang de prince des maisons souveraines au duc de Bouillon et au vicomte de Turenne.
19/02
Le pape Innocent X élève Gondi au cardinalat. La nouvelle arrive à Paris le 28 février. Depuis la fin de 1651, Gondi, sentant l’instabilité de la situation presse son agent à Rome, l’abbé Charrier qui lui succédera comme abbé commendataire de Sainte-Croix, de travailler activement à sa promotion cardinalice, ne ménageant ni les cadeaux, ni les flatteries, ni les menaces. Sa popularité parmi les Parisiens va s’effondrer en quelques semaines.
22/02
Turenne accepte sa nomination au poste de commandant en chef de l'armée royale.
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Harcourt est informé que les troupes de Condé ont l’intention de franchir le pont de Terrasson sur la Vézère pour s’emparer de Sarlat. Parti de Bourdeilles, il avance au bord de la rivière de l’Isle.
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Condé remporte une victoire à Miradoux.
23/02
Harcourt laisse un corps de cavaliers à Terrasson, ce qui dissuade Condé de prendre le pont.
28/02
La Cour décide de marcher sur Paris.
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Le duc de Rohan rend la ville d’Angers aux troupes royales d’Hocquincourt.
Mars
03/03
Le duc de Nemours entre en France avec des troupes espagnoles.
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Victoire d’Hocquincourt sur les frondeurs au Pont-de-Cé.
05/03
Devant l’avancée du comte d’Harcourt, Condé lève le siège de Miradoux et se retire à Astaffort.
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Arrivée du duc de Nemours à Paris avec 7000 hommes. Une lettre du 5 mars 1652 parle ainsi de l’arrivée du duc de Nemours à Paris : « M. le duc de Nemours est arrivé ici cette après-dînée, accompagné de quatre cents chevaux y compris ce qui l’on avoit envoyé au-devant de lui ; il a traversé toute la ville en cet équipage, et est allé descendre du palais d’Orléans (au Luxembourg). ».
06/03
Plessis-Bellière et Montausier quittent Pons pour assaillir Saintes. Les premières troupes prennent position autour de la ville.
07/03
L’attaque de Saintes commence. L’assiégeant fait une trouée dans le faubourg Saint-Eutrope. Des tranchées sont creusées pour prendre des points forts de la ville.
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Harcourt, après avoir regroupé ses troupes, leur laisse deux jours de repos et quitte Auvillars.
08/03
On dispose les batteries autour de Saintes.
09/03
Les troupes de Condé et Conti s’emparent de Pergain.
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A Saintes, on continue à installer les batteries, on fait avancer les tranchées. Le sieur de Montafilant ingénieur est blessé au ventre. Il meurt le 10.
10/03
La cour est à Tours.
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Vigoureuse attaque au siège de Saintes. Sortie infructueuse des assiégés. Le soir, Chambon, gouverneur de la place entre en négociation pour capituler.
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Mademoiselle rapporte dans un lettre un ballet donné chez elle le jour de la mi-Carême par le fils de Séguier, à la demande de Monsieur, en l’honneur des troupes anticardinalistes commandées par Nemours et le baron de Clinchamp (qui mourra bientôt au combat de la porte Saint-Antoine).
11/03
Chambon, à qui on a garanti de partir avec ses troupes sauves de Saintes, passe comme il est de tradition entre les troupes de l’assaillant rangées en bataille ; soudain, il arrive un grand désordre dans ses troupes. Les soldats et cavaliers pillent leurs officiers, en criant vive le roi, et rejoignent les hommes de Plessis-Bellière qui assiégeaient la place. Chambon est contraint de se retirer avec seulement quelques officiers.
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Harcourt rassemble ses troupes et marche sur Fleurance. Il veut surprendre les troupes de Condé dans leurs quartiers.
12/03
La cour est à Amboise.
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Harcourt repart de Fleurance à la pointe du jour. À quatre heures de l’après-midi, les troupes d’Harcourt se sont insinuées par surprise entre deux quartiers de Condé, Laplume et Astaffort. Il décide d’attaquer le quartier où se trouve Condé à Astaffort. Condé a le temps de franchir la Garonne ; Harcourt prend 500 chevaux un abondant butin et de l’artillerie. Toutes les villes du pays d’Albret se soumettent au roi.
15/03
Les forces de Nemours et les troupes levées par Gaston d'Orléans et conduites par Beaufort font jonction.
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La cour arrive à Blois.
23/03
En pleine séance du Parlement, Fiesque vient demander à Gaston d’Orléans de se rendre à Orléans.
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Taillebourg, assiégée par Montausier et du Plessis-Bellière, capitule.
24/03
Condé quitte Agen en grand apparat, puis à quelques lieues se travestit en laquais, et laisse son équipage leurrer son monde. Puis suivi de La Rochefoucauld et son fils Marcillac, de Guitaut et de quelques autres, fait route vers le Nord. Il va à marches forcées à la rencontre du duc de Nemours, sur la Loire. Après les revers de Saintes, Taillebourg, etc. Condé décide de changer de théâtre d’opérations.
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Arrivée de Beaufort et de Tavannes au palais du Luxembourg pour accompagner Monsieur à Orléans. Gondi le dissuade de quitter Paris.
25/03
Départ à midi de la Grande Mademoiselle pour Orléans avec le duc de Rohan, la dame de Bréauté, la comtesse de Fiesque et la dame de Frontenac. Mademoiselle est à Étampes le 26 mars, où elle rejoint Beaufort à la tête d’une troupe. À Toury, elle trouve Nemours et le baron de Clinchamp. Il s’agit de devancer le roi qui a le projet d’entrer dans Orléans, en venant de Blois. La Cour a couché à Cléry.
27/03
La Grande Mademoiselle entre à Orléans.
28/03
Mazarin apprend la nouvelle de la prise d’Orléans.
29/03
A Jargeau, les forces royales de Turenne repoussent Beaufort qui voulait se saisir du pont de la Loire.
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Bussy-Rabutin reçoit à La Charité une lettre du roi portée par d’Artagnan lui demandant de tenir la place et le pont contre ses ennemis.
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Violente querelle entre Nemours et Beaufort qui en viennent aux armes en présence de Mademoiselle lors d’un conseil de guerre tenu dans un faubourg d’Orléans ; Nemours, qui voulait secourir Montrond assiégé, doit céder et après l’arrivée de Condé, l’armée des princes rebelles marche vers Montargis pour couper la route à Mazarin.
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D’Artagnan apporte une lettre de Louis XIV au comte de Bussy Rabutin, cousin de Madame de Sévigné et gouverneur du Nivernais, à la Charité sur Loire.
30/03
Condé et sa troupe incognito sont au Bec d’Allier, près de La Charité-sur-Loire. Ils prennent un bac pour traverser la Loire.
31/03
La Cour détournée d’Orléans va passer les fêtes de Pâques à Sully.
Avril
01/04
Tandis que la Cour arrive à Gien, Condé rejoint l’armée des princes (Beaufort et Nemours) à Lorris-en-Gâtinais, et en prend le commandement.
02/04
A Paris, manifestation sur le Pont Neuf en faveur des princes (→ 04/04). Ces manifestations populaires contre Mazarin sont orchestrées par le parti des princes. Les désordres sont réprimés par le Parlement et la milice bourgeoise.
04/04
Les troupes royales passent la Loire à Gien. Louis XIV est présent.
05/04
Exécution du maçon Pierre Louis, l’un des meneurs des manifestations parisiennes.
06/04
Du Plessis-Bellière fait dresser la batterie au siège de Saint-Surin.
07/04
Condé remporte une victoire à Bléneau.
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Capitulation de Saint-Surin, assiégée depuis le 4 avril par du Plessis-Bellière.
08/04
Le roi quitte Gien pour Saint-Germain via Melun escorté par les troupes de Turenne.
11/04
Condé arrive dans la capitale. Retz ne fait rien pour l’en empêcher, tant la cause de Mazarin est impopulaire à Paris. Avec Condé, La Rochefoucauld père et fils sont reçus triomphalement à Paris, d’où la cour s’est retirée depuis plus de trois mois.
12/04
Condé est mal reçu par le Parlement.
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Un ordre du roi délivré à Guitaut, le vieux, libère Nort, emprisonné à Saumur et qui a défendu Cognac face aux troupes royales et n’a pu être secouru à temps par Condé.
17/04
Fouquet, en tant que procureur général, attaque Condé et le manifeste des princes en séance plénière du Parlement de Paris.
19/04
Une assemblée tenue à l’Hôtel de ville (→ 22/04) décide d’envoyer une députation au roi pour le supplier de renvoyer Mazarin et de revenir à Paris.
23/04
L’armée des princes conduite par Tavannes, Valon et Clinchamps occupe les faubourgs d’Étampes par surprise. Les troupes de Turenne campent à Châtres pour protéger la cour à Saint-Germain.
26/04
Echange vif entre le président de Novion et Condé qui l’accuse de trahison. Condé conclut face à la menace de l’autre d’élever la voix pour se plaindre à la Compagnie : « Et moi, quand j’élèverai la main sur vous, il y a assez de différence entre vous et moi pour qu’il n’en fût pas autre chose ! ».
27/04
La Cour arrive à St-Germain.
28/04
Rohan, Chavigny et Goulas se rendent à la Cour à Saint-Germain demander l’exil de Mazarin à la reine et au roi. Mais Mazarin refuse de sortir pendant leur entrevue. Elle tourne à la confusion des visiteurs qui n’obtiennent rien et rendent Condé suspect à ses propres partisans.
30/04
Emotion populaire rue de Tournon montée de toutes pièces par les condéens pour apeurer la bourgeoisie et la municipalité parisiennes.
Mai
02/05
Mademoiselle quitte Orléans avec la comtesse de Fiesque et madame de Frontenac.
04/05
Turenne et Hocquincourt, partis de Châtres pendant la nuit, battent troupes de la Fronde (2 000 hommes tués ou prisonniers) dans les faubourgs d’Étampes, pendant que Condé et Mademoiselle vont à Paris.
07/05
Turenne fait occuper Saint-Denis.
10/05
Une manifestation perturbe la séance du Parlement.
11/05
Les troupes royales attaquent le pont de Saint-Cloud.
13/05
Saint-Denis est repris par les troupes royales.
18/05
Les Espagnols de l’archiduc Léopold, allié de Condé, prennent Gravelines.
21/05
Nouvelle déclaration du roi confirmant l’édit de Nantes et celle de 1643 accommodante envers les protestants.
24/05
La cour est à Melun.
26/05
Turenne assiège l’armée des princes retranchée dans la ville d’Étampes.
27/05
Turenne inflige une nouvelle défaite aux troupes princières de Condé près d'Etampes.
28/05
Mazarin amène Louis XIV à Étampes.
31/05
Prise de Roses par le maréchal du Plessis-Praslin qui ne sera rendue aux Espagnols que par le traité des Pyrénées en 1659.
Juin
01/06
Arrivée à Paris du duc de Lorraine, Charles IV. Il est reçu en grande pompe au Luxembourg par Condé et le duc d’Orléans.
03/06
émeutes à Bordeaux (→ 12/06) ; les quartiers bourgeois de La Rousselle et du Chapeau-Rouge sont attaqués par le petit peuple de ceux de Saint-Julien et de Sainte-Eulalie.
04/06
L’armée de Charles de Lorraine passe la Marne.
05/06
Après avoir tergiversé, la moitié de l’armée de Charles de Lorraine passe la Seine au pont de bateaux dressé à Choisy.
06/06
Un traité secret signé par Châteauneuf avec le duc de Lorraine qui s’engage à sortir de France si le siège d’Étampes est levé.
07/06
Turenne voyant approcher le duc de Lorraine se retire à Étréchy.
11/06
Procession de la châsse de sainte Geneviève, menée par l’archevêque Jean-François de Gondi. La sainte est invoquée contre Mazarin. Le jour même des parlementaires parisiens, suspects de mazarinisme, sont assaillis à leur sortie du Palais.
15/06
Grâce à un succès remporté à Villeneuve-Saint-Georges, Turenne oblige le duc de Lorraine (qui, en dépit du traité signé le 6 avec Mazarin, continuait à ravager les alentours de Paris) à tenir parole et à se retirer en Flandre.
16/06
Charles de Lorraine signe le traité d’évacuation avec Turenne.
17/06
Le condéen Balthasar défait les troupes royales en Périgord.
21/06
Condé et le comte d'Alais, gouverneur de Provence, signent un traité à Paris.
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Emeutes dans Paris, au Palais et Place Royale. Violences entre le parti des princes, qui s’appuie sur une fraction du Parlement et sur le petit peuple, et celui de « la paix », soutenu par une autre partie du Parlement et par une certaine bourgeoisie..
23/06
Les membres du Parlement, assaillis par le peuple surexcité par Condé et payés par Beaufort, estimant ne plus pouvoir délibérer sereinement, suspendent leurs réunions. Des contre-manifestants financés par l’abbé Beaufort réclament la paix.
25/06
A Bordeaux, l’Ormée, aile extrémiste de la Fronde, prend le contrôle de la ville.
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Le Parlement refuse de subordonner un éventuel accord avec la cour à l’éloignement préalable de Mazarin. Émeute populaire à l’issue de la séance.
28/06
La cour est à Saint-Denis. Mazarin laisse livrer du pain aux Parisiens, à condition que ceux-ci gardent une stricte neutralité dans la bataille qui va être livrée.
Juillet
01/07
Une partie de l’armée royale conduite par le maréchal de La Ferté traverse la Seine pour faire un pont vers l’île Saint-Denis.
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Les troupes de Condé, après avoir traversé le bois de Boulogne, longent l’enceinte ouest et nord de la capitale.
02/07
Mademoiselle fait ouvrir la porte Saint-Antoine à Paris aux débris de l'armée des princes.
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Bataille du faubourg Saint-Antoine, entre Turenne (il avait été prévenu par Nicolas Fouquet qui aurait fait descendre un homme dans un panier le long de la muraille) et Condé, qui avait ramené son armée sous Paris. En faisant tirer les canons de la Bastille et ouvrir les portes de la ville, Mademoiselle de Montpensier sauve l’armée de Condé (elle avait, dit Dethan, un ordre écrit de Monsieur ; dans ses Mémoires, elle précise qu’elle a dû le lui arracher). Paolo Mancini est blessé à mort.
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Le comte de Flamarin, ou Flamarens, chambellan de Gaston d’Orléans est tué au combat de la porte Saint-Antoine.
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La Rochefoucauld, attaquant avec son fils Marcillac, Beaufort, Nemours et quelques volontaires, reçoit une mousquetade en plein visage. Il peut se rendre, ensanglanté, à l’hôtel de Liancourt, puis se fait transporter à Bagneux.
04/07
Pascal est témoin à Paris d'épisodes violents de la Fronde.
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L’après-dînée, grande assemblée à l’Hôtel de ville, où sont invitées douze personnes de chaque quartier, à savoir six officiers du roi ès cours souveraines et six notables bourgeois. » (Journal de Dubuisson-Aubenay). Journée des Pailles. Les émeutiers recrutés par les princes attaquent l’assemblée des notables parisiens chargée d’étudier les moyens de rétablir l’ordre et mettent le feu à l’Hôtel de ville. Des députés et conseillers de la ville sont massacrés. Retz prend peur, se barricade dans l’archevêché, entasse vivres et mousquets dans les tours de Notre-Dame de Paris. Mais il ne lui arrive rien de fâcheux au cours des troubles de l’été. Condé impose une quasi-dictature à Paris.
05/07
Démission du prévôt des marchands.
06/07
Beaufort devient gouverneur de Paris et Broussel prévôt des marchand.
10/07
Mazarin récompense un fidèle, Guy de Bar, maréchal de camp (le 28 janvier 1649). Chargé de conduire les princes de Marcoussis au Havre en novembre 1650, il est fait lieutenant général d’Amiens.
14/07
Nicolas Fouquet, replié à Argenteuil, rédige deux mémoires pour Mazarin qui lui exposent la situation à Paris.
17/07
La Cour s’installe à Pontoise.
18/07
Condé force le Parlement de déclarer que le roi est prisonnier entre les mains de Mazarin et fait décerner la lieutenance générale du royaume au duc d’Orléans.
20/07
Gaston d'Orléans est proclamé Lieutenant Général de France par les parlementaires parisiens.
27/07
Le nouveau lieutenant général du royaume se dote d’un conseil. Séguier accepte de le présider.
29/07
Fuensaldaña, envoyé par l’archiduc Léopold en Picardie avec un corps 14 000 hommes, et duc de Lorraine font leur jonction à Fismes près de Reims pour une nouvelle offensive dans le Nord et vers Paris.
30/07
Duel au pistolet derrière l’hôtel de Vendôme : le duc de Nemours est tué par son beau-frère, le duc de Beaufort. C’est la fin de l’unité de la Fronde des princes.
31/07
Louis XIV signe une déclaration ordonnant le transfert à Pontoise du Parlement de Paris.
Août
01/08
Querelle du comte de Rieux (fils du duc d'Elbeuf, Charles II de Lorraine). Il fait affront au prince de Condé et est envoyé à la Bastille.
06/08
Louis XIV convoque à Pontoise les membres du Parlement qui entendent lui demeurer fidèles. Quatorze parlementaires partis discrètement de Paris s’y rendent un par un. Ils tiennent leur première séance le 7 août dans la grange du couvent des Cordeliers et enregistrent la déclaration royale qui les installe à Pontoise. Ils demandent respectueusement au roi l’éloignement de Mazarin. Molé, premier président, les présidents de Novion et Le Coigneux, Henri de Baradat, l’évêque de Noyon, pair de France, les maréchaux de l’Hôpital et de Villeroy, 18 conseillers et 4 maîtres des requêtes. Du 7 août au 20 octobre, les Parlementaires restés à Paris sous la présidence de M. de Nesmond, tiennent normalement leur session.
08/08
Le comte d’Harcourt, qui commande les forces royales en Guyenne, lève le siège de Villeneuve d’Agen et se retire au camp de Monflanquin.
09/08
Arrêt du Parlement, cassant l’assemblée de Pontoise.
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Le duc de Bouillon, en faveur auprès de la reine meurt de la pourpre à Pontoise.
10/08
Mort, à deux ans, du duc de Valois, seul fils de Gaston d’Orléans, ce qui aura des incidences dynastiques à long terme.
12/08
Louis XIV promet d’écarter Mazarin pour rétablir la paix civile.
16/08
Le comte d’Harcourt abandonne son poste pour entrer en dissidence. Il se rend secrètement à Brisach.
17/08
Séguier abandonne les princes et quitte Paris.
19/08
Pour répondre au vœu des parlementaires de Pontoise, désireux d’enlever tout prétexte de révolte à ceux de Paris, Mazarin fait mine de s’exiler à nouveau. Il se rend à Château-Thierry ; de là, il gagne Bouillon.
21/08
La Cour se transporte à Compiègne.
22/08
Les princes indiquent à quelles conditions ils accepteraient de déposer les armes.
26/08
Louis XIV accorde une amnistie à ses sujets rebelles.
29/08
Altercations entre bourgeois de Paris et soldats des princes campés dans les faubourgs (→ 31/08).
Septembre
01/09
Prise de la forteresse condéenne de Montrond en Berry (défendue par Persan) par le comte de Palluau, malgré les secours envoyés par Condé le 24 août. Bussy participe au siège, côté assiégeants.
05/09
Le duc de Lorraine revient avec ses troupes. Turenne empêche l’armée de Charles IV de faire sa jonction avec Condé entre Villeneuve-Saint-Georges et Orléans.
09/09
Retz, à la tête d’une députation du clergé, va à Compiègne, supplier le roi et la reine-mère de rentrer à Paris.
11/09
« le maréchal de Turenne tient Villeneuve-Saint-Georges ; il est campé à la hauteur-au-dessus, qui s’appelle Mont-Griffon, lieu rocheux, où il y a vignoble. ».
12/09
Retz harangue le roi dépeignant les campagnes ravagées par les soldats et demandant la paix. Mais il ne réussit pas à s’entendre avec la Cour.
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La ville de Toulon se rend au duc de Merc½ur, général de l’armée de Provence et futur gouverneur de Provence.
13/09
Le roi répond au clergé qu’il désire vivement retourner à Paris, mais que c’est aux Parisiens à se délivrer des obstacles qui empêchent son retour.
16/09
Les Espagnols reprennent Dunkerque à la France, à la faveur de la Fronde.
--   
Mademoiselle rend visite à Charles de Lorraine et dîne à Grosbois où loge Condé.
17/09
Ordonnance du roi qui autorise les Parisiens à prendre les armes contre les Frondeurs en vue du « rétablissement du repos et de l’entière obéissance envers Sa Majesté ».
22/09
Nouvelle déclaration d’amnistie.
24/09
Manifestation de 300 ou 400 bourgeois au Palais-Royal pour réclamer le retour du roi.
26/09
Troisième déclaration d’amnistie, sans restriction.
28/09
Retour de la Cour à Pontoise.
30/09
Une délégation des Six-corps des marchands vient demander au roi de revenir à Paris.
Octobre
 
Mademoiselle est exilée sur sa terre de Saint-Fargeau.
01/10
Henri de Guise arrive à Paris. Il se rallie au parti de la Cour et rejoint le roi à Saint-Germain.
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Les troupes de Turenne et de Charles IV de Lorraine se retirent des environs de Paris.
13/10
Départ de Paris de Condé et de Charles IV de Lorraine à la tête de leurs troupes respectives pour les Pays-Bas espagnols.
17/10
La Cour regagne le château de Saint-Germain.
18/10
Une délégation du corps de la milice de Paris est reçue par le roi à Saint-Germain-en-Laye.
20/10
Gaston d’Orléans obtient de la cour une promesse d’amnistie générale des Frondeurs.
21/10
Retour triomphal de Louis XIV à Paris.
--   
Gaston d’Orléans reçoit l’ordre, signifié par le duc d’Amville, de quitter Paris.
22/10
Lit de justice au Louvre. L’amnistie des Frondeurs est proclamée, avec un certain nombre d’exceptions : Condé, Beaufort, les Longueville, de La Rochefoucauld, de Rohan.
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Gaston d’Orléans quitte définitivement Paris pour Limours, puis Blois.
26/10
Le roi décide de rappeler le cardinal Mazarin.
28/10
À Limours, Gaston d’Orléans signe « l’espèce d’accommodement » que lui propose la cour. Gaston promet par écrit de ne plus se rendre à Paris sans la permission du roi et part aussitôt pour Blois, en passant par Chartres et Orléans.
30/10
Condé prend Rethel.
Novembre
 
Vauban participe, du côté des frondeurs, au siège de la ville de Ste-Ménehould qui est tenue par l'armée royale.
01/11
Condé met le siège devant Sainte-Menehould.
07/11
Mort de Charlotte-Marie de Lorraine, demoiselle de Chevreuse. Fille de la duchesse de Chevreuse, qui maîtresse de Gondi et promise au prince de Conti.
13/11
Rentrée du Parlement. Lit de justice. Les princes de Condé et de Conti qui n’ont pas accepté l’amnistie sont déclarés par le roi coupables de lèse-majesté.
14/11
Condé prend Sainte-Menehould.
16/11
Ordre du roi d’arrêter le cardinal de Retz.
17/11
Condé devient généralissime de l’armée espagnole.
20/11
Démarche infructueuse de l’archevêque et du clergé de Paris pour demander la libération de Retz.
22/11
Bien que toujours souffrant de sa blessure, La Rochefoucauld, ayant refusé la grâce offerte, quitte Paris muni d’un passeport, et se retire avec sa famille dans la place de Damvillers, au Luxembourg français, dont son beau-frère, le marquis de Sillery, était gouverneur.
26/11
Au Louvre, le Conseil du roi délibère sur le sort de Retz. Le Tellier et Abel Servien, proposent de l’arrêter en dépit de sa dignité cardinalice. Dans sa lettre du 3 décembre à Le Tellier, Mazarin approuve l’arrestation de Retz.
Décembre
 
Renault-René de Sévigné, frondeur, est exilé en Anjou. Sa femme Isabelle et sa belle-fille Marie-Madeleine le rejoignent.
19/12
Malgré les avertissements de Caumartin et de la princesse palatine, Retz va au Louvre à 9 heures du matin, après avoir brûlé ses papiers. Vers 11 heures, il est arrêté par le marquis de Villequier, capitaine des gardes en quartier. L’après-midi, il est transféré au château de Vincennes et incarcéré au deuxième étage du donjon. Le public ne manifeste aucune émotion. Mazarin dirige de loin cette réaction, sans vouloir reparaître trop tôt, pour ne pas en assumer la responsabilité.
31/12
Un lit de justice enregistre treize édits bursaux, qui abolissent l’½uvre de la déclaration du mois d’octobre 1648.
Janvier
09/01
Remontrances de Pierre de Marca, archevêque de Toulouse. Les évêques et archevêques présents à Paris demandent que le procès de Retz soit confié à des juges ecclésiastiques et que le prisonnier soit libéré. Le chancelier Séguier les éconduit.
25/01
La réunion des États généraux prévue à Sens est différée au 1er mai, le roi devant demeurer à Paris en raison de l’offensive de Condé en Picardie et en Champagne.
28/01
Turenne et Mazarin entrent dans Vervins reprise aux Espagnols. Les deux hommes prennent la route de Paris tandis que l’armée prend ses quartiers d’hiver à Crécy et à Laon.
Février
03/02
Retour de Mazarin à Paris.
Mars
07/03
Manifestations pour la paix à Bordeaux.
14/03
Arrestation du conseiller du Parlement Fouquet-Croissy à Paris.
22/03
Le père Ithier, moine Cordelier, ami de Cosnac, qui conspire pour la cour et contre Conti qui voulait le chasser de Bordeaux, est arrêté chez Madame de Longueville.
24/03
Condamné à mort, le père Ithier est gracié par le prince de Conti et condamné à la réclusion à perpétuité après avoir fait amende honorable.
29/03
Réception officielle de Mazarin à Hôtel de ville où il est couvert de louanges alors qu’il y avait été qualifié de « plus grande ordure du siècle » en juin 1652, moins d’un an plus tôt.
31/03
L’archevêque d’Embrun arrive à Blois pour se plaindre à Monsieur de la conduite de Mademoiselle et de ses liens avec Condé. Il est envoyé par Mazarin.
Juin
12/06
L’Ormée de Bordeaux demande à Oliver Cromwell sa protection.
17/06
Privilège royal accordé par ordonnance au comte de Jean-Jacques Renouard de Villayer pour établir une poste locale à Paris.
Juillet
04/07
Louis XIV et Mazarin assistent à un feu d’artifice tiré sur la place de Grève. Banquet offert par la municipalité.
05/07
Prise de Bourg-sur-Gironde par le comte d’Estrades.
09/07
Prise de Rethel.
17/07
Prise de Libourne par le comte d’Estrades.
18/07
Brienne écrit à Valençay que Louis XIV, accédant à la demande des parents du coadjuteur, est disposé à faire libérer Retz si celui-ci renonce à son droit de succession à l’archevêché de Paris et s’il s’en va résider à Rome.
20/07
La bourgeoisie bordelaise exige la paix.
24/07
Accord secret de Conti avec la cour.
27/07
Conclusion de la paix à Lormont entre les députés de Bordeaux et les ducs de Vendôme et de duc de Candale.
31/07
La paix est proclamée à Bordeaux.
Août
02/08
Le prince de Conti, la princesse de Condé, la duchesse de Longueville, Marsin et Lenet quittent Bordeaux.
03/08
Entrée des ducs de Vendôme et de Candale dans Bordeaux. Plus de 300 des principaux participants de l’Ormée, exclus de l’amnistie, sont exilés. Fin de la Fronde bordelaise.
07/08
Prise de Roye par les Espagnols conduit par Condé, qui envahissent la Picardie.
08/08
Débuts de la « petite poste » de Paris du comte Jean-Jacques Renouard de Villayer. C’est un échec provisoire, considéré néanmoins comme la création de la Poste en France.
10/08
Arrivée de Conti à Pézenas, accompagné de sa maîtresse Mme de Calvimont, de Cosnac, de son secrétaire Sarazin, de son ami Guilleragues ; ils s’installent au château de la Grange-des-Prés.
12/08
L’intendant du Languedoc Louis Le Tonnelier de Breteuil est nommé intendant de la généralité de Paris. Deux commissaires extraordinaires, François de Verthamont et Louis Boucherat assurent l’administration du Languedoc jusqu’à la nomination de Claude Bazin de Bezons à la fin de l’année.
13/08
Capitulation de Villeneuve-sur-Lot, la dernière place frondeuse de Guyenne, devant les troupes royales du comte de Vaillac.
18/08
A l’instigation du gouvernement royal, le nonce Bagno, les ministres de Brienne et Le Tellier vont visiter Retz dans sa prison et lui proposent de le libérer à condition qu’il se retire à Rome. Mais Retz, qui a été prévenu par ses amis, refuse malgré sa lassitude. Sa réponse est même imprimée et publiée à Paris par les Frondeurs. Mazarin, furieux, fait changer la garde de Vincennes.
30/08
Étienne de Bragelonne, chanoine de Notre-Dame de Paris, qui partage volontairement la captivité de Retz à Vincennes depuis le 25 avril, et qui « avait été nourri au collège auprès de moi » (Retz) se suicide : « il se coupa la gorge avec un rasoir au quatrième accès » de fièvre tierce.
Septembre
09/09
Turenne débute le siège de Mouzon [Pont-à-Mousson] en présence de Louis XIV.
20/09
La Rochefoucauld rédige son testament, deux fois dans la même journée.
26/09
Turenne prend Mouzon [Pont-à-Mousson], au nom du roi de France.
Novembre
 
Vauban participe, du côté royaliste, sous les ordres du chevalier de Clerville, au siège et à la prise de la ville de Ste-Ménehould qui est tenue par les Frondeurs.
27/11
La ville forte de Ste-Menehould se rend à l'armée royale menée par Turenne, en présence de Louis XIV.
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