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Printemps de Prague (38 événements)
Printemps de Prague

(38 événements)

Janvier
04/01
La Commission préparatoire du PC recommande la démission du 1er secrétaire Novotny, jugé inefficace et conservateur par les réformistes libéraux.
05/01
Le leader du PC Novotny démissionne et est remplacé par Dubcek.
29/01
A. Dubcek se rend à Moscou pour «consultation».
Février
22/02
Brejnev et des dirigeants des pays de l’Est sont à Prague pour le 20eanniversaire de février 1948, date qui confirme le contrôle complet par le PCT et son appareil de la coalition intitulée Front national qui, de fait, intègre et subordonne les autres formations politiques. Klement Gottwald du PCT prend la direction du gouvernement. Cela implique de «purger la vie publique des membres ou sympathisants des forces non PC».
Mars
05/03
La direction du PCT abolit la censure et annonce le « socialisme à visage humain » défini par Dubcek..
13/03
Le Parlement demande au président de la Cour suprême la «réhabilitation des anciens prisonniers politiques». Ce qui renvoie à toute l’histoire des procès politiques de 1949 à 1954.
21/03
Novotny démissionne de la présidence de la république. Ludvik Svoboda, le 30 mars, le remplace : il a une formation militaire, il a été ministre de la Défense, il a connu une période de disgrâce puis reviendra aux affaires. De fait, il est lié étroitement à l’Union soviétique. Il sera réélu à la présidence de la république après l’intervention soviétique et démissionnera en 1975 pour raisons de santé.
23/03
Conférence de Dresde (RDA) qui réunit les dirigeants des partis (russe, allemand de l’Est, polonais, hongrois, bulgare). La direction du PCT est présente et subit de sérieuses critiques.
30/03
Le Général Svoboda est élu Président.
Avril
10/04
Le CC du Parti communiste de Slovaquie demande une fédéralisation de la république et un statut d’égalité entre Tchèques et Slovaques.
Mai
03/05
Le ministre de la Défense, le général Dzur, confirme lors de la visite à Prague du maréchal Yakubovski, chef suprême des forces armées du Pacte de Varsovie, que des manœuvres du Pacte sur le territoire de la Tchécoslovaquie sont discutées.
05/05
Le dirigeant du Parti communiste italien, Luigi Longo, visite Prague (→ 07/05). Le PC italien a déjà publié non seulement des articles, mais des longs entretiens avec des intellectuels du «Printemps de Prague» (formule qui renvoie à un festival organisé de longue date à Prague, depuis 1948). Le thème du «socialisme à visage humain» (sic) participe de la «voie nationale» au socialisme prônée dans le testament de Palmiro Togliatti datant de 1964.
17/05
Une délégation militaire dirigée par le maréchal Gretchko vient à Prague pour l’organisation de manœuvres du Pacte de Varsovie sur le territoire tchécoslovaque.
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La manifestation traditionnelle des étudiants (majales) est suivie par la population avec enthousiasme.
29/05
Le général Kazakov et des représentants des armées du Pacte de Varsovie arrivent à Prague pour préparer l’état-major devant organiser les manœuvres qui se tiendront en juin en Tchécoslovaquie.
30/05
Novotny et plusieurs de ses amis politiques sont exclus du Présidium (bureau politique) du PCT.
Juin
25/06
Le Parlement adopte la loi sur la réhabilitation des condamnés politiques.
27/06
Le journaliste et écrivain Ludvík Vaculík publie un manifeste intitulé Les Deux Mille Mots dans lequel il critique le conservatisme du parti communiste et appelle ses concitoyens à réclamer plus de liberté.
Juillet
15/07
Réunis à Varsovie, les dirigeants des Cinq (Russie, Pologne, RDA, Hongrie, Bulgarie) adressent une lettre comminatoire aux dirigeants tchécoslovaques "pour couper court à toute tentative contre-révolutionnaire en Tchécoslovaquie". Ceux-ci refusent toute visite en URSS pour des négociations bilatérales.
28/07
Dubcek s’adresse à la télévision demandant aux Tchèques et aux Slovaques de lui accorder un soutien. C’est une réponse de facto à la lettre de Varsovie.
29/07
à la frontière soviéto-tchécoslovaque, à Compagnierna nad Tisou, réunion des dirigeants du PCUS et du PCT. Dubcek tente de négocier, en affirmant l’attachement à l’URSS et au COMECON. Les archives du PCUS indiquent la détermination de dirigeants clés en faveur d’une intervention militaire. L’appareil «d’intelligence» du PCUS informe sur la radicalisation politique, démocratique et sociale. Il est entendu au sommet du Kremlin.
Août
02/08
Dubcek rassure la population face aux menaces soviétiques et proclame que l'armée est une "garantie suffisante pour la protection de nos frontières.".
03/08
Conférence à Bratislava. Le but : avoir une déclaration commune signée par l’URSS, la RDA, la Hongrie, la Bulgarie et la Tchécoslovaquie. Il s’agit de préparer la fraction du PCT qui soutiendra l’intervention et de stimuler les hésitations des dubcekistes.
09/08
Tito à Prague en visite officielle (→ 11/08). Son biographe Joze Pirjevec, Tito, CNRS Editions, 2017, écrit (p. 423) : «Tito était conscient qu’il existait un danger de voir se renforcer les «éléments anti-socialistes en Tchécoslovaquie. Il se rendit à Prague… pour appeler Dubcek et ses collaborateurs à la prudence tout en défendant publiquement le processus de démocratisation à la conférence de presse.» Suite à cette visite, il multiplia des appels téléphoniques avec Brejnev, Kadar (Hongrie) et d’autres dirigeants du Pacte de Varsovie «qui lui garantirent que le Pacte n’interviendrait pas militairement à Prague». Dès le 22 août, la LCY condamna «l’agression», «l’occupation» et «l’ingérence grossière dans les affaires de la Tchécoslovaquie». Tito a publiquement rejeté l’idée qu’il s’agissait d’une «contre-révolution».
15/08
Ceausescu en visite à Prague (→ 17/08).
20/08
Invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie pour mettre fin aux réformes.
21/08
Des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues dans l’après-midi. Ils bandent les yeux des statues des héros tchèques. Les panneaux indicateurs sont déplacés afin de semer le trouble dans l'armée adverse. Plusieurs personnes se regroupent autour des bâtiments de la Radio publique, notamment à Prague et à Pilsen.
22/08
Radio-Prague libre lance : "Nous savons où nous sommes, la canaille [soviétique] n'a pas besoin de le savoir." La population de Prague retire les plaques des rues et autres panneaux indicatifs.
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Environ 1 100 délégués s’assemblent dans les usines du CKD dans la banlieue de Prague et dénoncent l’entrée des troupes étrangères.
25/08
Une manifestation de soutien aux Tchécoslovaques se rassemble sur la place Rouge à Moscou : vers midi, huit Soviétiques déroulent des banderoles où sont inscrits des slogans dénonçant l’invasion. Ils sont arrêtés et punis pour « acte antisoviétique ».
26/08
Les dirigeants tchécoslovaques enlevés en URSS signent les protocoles de Moscou. La normalisation débute..
28/08
Le Gouvernement adjure aux Tchécoslovaques de ne pas résister aux soviétiques : les panneaux sont réinstallés, les affiches antisoviétiques sont déchirées, le travail reprend.
Septembre
19/09
Le ministre des Affaires Etrangères Hajek démissionne sous la pression des Soviétiques.
Octobre
16/10
Le gouvernement tchécoslovaque signe son engagement à appliquer les quinze points du Protocole de Moscou qui demandait la suppression des groupes d'opposition, le total rétablissement de la censure et la mise à l'écart des cadres ouvertement réformistes.
27/10
Adoption par l'Assemblée nationale de la loi sur la Fédération. La Tchécoslovaquie deviendra un État fédéral le 1er janvier 1969.
Janvier
16/01
Jan Palach, étudiant à Prague, s’immole par le feu Place Venceslas pour protester contre l’invasion de la République socialiste tchécoslovaque par l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1968 ; il meurt le 19 janvier. Son suicide, suivi de celui de Jan Zajíc le 25 février, symbolise aux yeux du monde la résistance désespérée du peuple tchécoslovaque face à l’oppression82. Les troupes soviétiques sont rejointes par des conseillers civils et militaires qui viennent encadrer la politique de « Normalisation ».
Janvier
 
Les grandes purges commencent au sein du PCT.
Décembre
10/12
Le Comité central adopte un document sur « les enseignements de la crise du parti et de la société après le XIIIe Congrès » qui enterre tous les acquis du Printemps de Prague.
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