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Affaire Dreyfus (166 événements)
Affaire Dreyfus

(166 événements)

Juillet
20/07
Le Commandant Esterhazy se met à la disposition de l'attaché militaire allemand Schwartzkoppen pour la fourniture de renseignements militaires.
Septembre
25/09
Les renseignements de l'armée intercepte une lettre adressée à l'attaché militaire allemand Schwartzkoppen laissant entendre que des renseignements sur l'armement français vont être transmis à l'ambassade d'Allemagne.
26/09
Le commandant Henry chargé du contre-espionnage arrive avec le « bordereau » à la « Section de Statistique » (service d’espionnage et de contre espionnage au ministère de la Guerre) dirigée par le lieutenant-colonel Sandherr. C’est une lettre adressée à von Schwartzkoppen, l’attaché militaire allemand en poste à Paris. Une enquête est ouverte par le ministère.
Octobre
06/10
L’enquêt interne aboutit à la conclusion que l’auteur du bordereau serait un stagiaire d’état-major, artilleur. Les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus, dont l’écriture semble analogue à celle du bordereau.
09/10
Le général Mercier, ministre de la Guerre, donne l’ordre d’ouvrir une enquête officielle.
11/10
Le ministre de la Guerre Mercier informe le Président Casimir-Perier et le Président du Conseil qu'il tient le coupable de la trahison à l'Allemagne.
13/10
Le capitaine Dreyfus est convoqué pour une inspection au ministère de la Guerre où il se rend en civil. Le Commandant Du Paty lui dicte une lettre. Au cours de la dictée, Dreyfus est arrêté et accusé de haute trahison. Il est aussitôt interrogé.
15/10
Le capitaine Dreyfus est arrêté au ministère de la Guerre par le commandant du Paty de Clam, désigné comme officier de police judiciaire.
29/10
La Libre Parole, journal antisémite, diffuse l’information de l’arrestation d’un officier français pour haute trahison.
31/10
Le commandant du Paty de Clam remet son rapport sur l’enquête qu’il vient de conduire au ministre de la Guerre.
Novembre
01/11
"La Libre-Parole" de Drumont commence une campagne contre l'officier juif Dreyfus coupable de trahison.
02/11
Le ministre de la Guerre Mercier présente un exposé de l'affaire Dreyfus au conseil des ministres.
03/11
Le Gouverneur de la place de Paris Saussier donne l'ordre d'ouvrir une instruction judiciaire contre Dreyfus, confiée au Commandant d'Ormescheville.
Décembre
19/12
Début dU procès du capitaine Dreyfus en Conseil de guerre (→ 21/12).
22/12
Le Capitaine Dreyfus est condamné.
26/12
Dans "La Dépêche de Toulouse", Jaurès écrit à propos de Dreyfus : "On a surpris un prodigieux déploiement de la puissance juive pour sauver l'un des siens".
31/12
La Cour de cassation rejette le pourvoi déposé par Alfred Dreyfus.
Janvier
02/01
Lucie Dreyfus est autorisée à entrevoir son mari Alfred au parloir de la prison du Cherche-Midi (Paris).
05/01
Le capitaine Alfred Dreyfus est publiquement et solennellement dégradé pour haute trahison, dans la cour de l'École militaire à Paris.
15/01
Le Gouvernement Dupuy est renversé. Le général Mercier quitte le ministère. Le général Zurlinden le remplace.
17/01
Dreyfus part pour Saint-Martin-de-Ré.
Février
07/02
Mathieu Dreyfus (frère d'Alfred) va trouver Scheurer-Kestner, vice-Président du Sénat et lui demande de l'aider à innocenter son frère, en vain.
09/02
Une loi fixe un deuxième lieu de détention dans une enceinte fortifiée aux îles du Salut (Guyane).
21/02
Dreyfus part pour la Guyane.
Mars
12/03
Dreyfus arrive en Guyane.
Avril
15/04
Dreyfus est transféré à l’île du Diable.
Juillet
14/07
Nommé le 26 juin pour remplacer le colonel Sandherr, gravement malade, le chef de bataillon Picquart devient chef du SR (Service de Renseignement).
Octobre
05/10
Par lettre au Président Faure, Dreyfus demande "qu'on fasse la lumière pleine entière, sur cette machination dont ma famille et moi sommes les malheureuses et épouvantables victimes".
Janvier
12/01
La réponse de la Présidence (Faure) à la lettre du 5 octobre de Dreyfus, lui parvient : "Repoussée sans commentaire".
Février
15/02
Scandalisé par l'affaire Dreyfus, Herzl publie "Der Judenstaat" (L'Etat des Juifs/ L'Etat juif) à Leipzig et Vienne, dans lequel il réclame l'établissement d'un territoire juif indépendant en Palestine.
Mars
02/03
Picquart découvre le « petit-bleu » écrit par Schwartzkoppen et adressé au commandant Esterhazy. L’enquête du colonel Picquart sur Esterhazy conclut qu’il est l’auteur du bordereau.
Avril
29/04
Le général Billot devient ministre de la Guerre dans le cabinet Méline.
Août
05/08
Picquart annonce à ses supérieurs et au ministre que le bordereau est de la main d’Esterhazy.
31/08
Picquart étudie le dossier secret.
Septembre
01/09
Picquart annonce à ses supérieurs que le dossier secret ne contient aucune preuve contre Dreyfus.
08/09
Calmette décrit, dans "Le Figaro", la tragique existence de Dreyfus au bagne des îles du Salut, "sans âge, le corps courbé, les cheveux blanchis, le visage jaune et creux (...)".
10/09
Le journal antidreyfusard "L'éclair" évoque les bases irréfutables sur lesquelles Dreyfus a été condamné.
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Dans une lettre au Président Faure, Dreyfus écrit : "je ne demande toujours qu'une chose, toujours la même, la recherche du véritable coupable, l'auteur de cet abominable forfait".
16/09
Lucie Dreyfus s'adresse à la Chambre pour demander la révision du procès de son mari Alfred.
Octobre
27/10
Le ministre de la Guerre Billot décide d'éloigner Picquart, qui doute de la culpabilité de Dreyfus, en l'envoyant en mission dans l'Est.
Novembre
06/11
Une brochure de Bernard Lazare initulée Une erreur judiciaire. La vérité sur l’Affaire Dreyfus paraît à Bruxelles.
10/11
Le Matin publie un fac-similé du bordereau.
14/11
Le lieutenant-colonel Picquart est nommé en Tunisie.
18/11
Interpelé à la Chambre, le général Billot affirme que les règles de procédure militaires ont été respectées dans le cadre des débats et du jugement de Dreyfus.
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A la quasi-unanimité, les députés se déclarent confiants dans le Gouvernement "pour rechercher s'il y a lieu les responsabilités qui se sont révélées à l'occasion et depuis la condamnation du traître Dreyfus, et en poursuivre la répression".
Janvier
 
Le chef de bataillon Henry est nommé chef du SR.
Juin
21/06
Picquart confie, sous le sceau du secret, ses découvertes à Louis Leblois, son ami avocat.
Juillet
13/07
Leblois se confie à Scheurer-Kestner, vice-président du Sénat et le convainc de l’innocence de Dreyfus.
Octobre
16/10
Les officiers Gonse, Henry et du Paty de Clam, décident de protéger Esterhazy en le prévenant des accusations dont il va être l’objet.
18/10
Esterhazy reçoit une lettre anonyme le mettant en garde (signée "Espérance") contre une accusation dans l'affaire Dreyfus.
29/10
Le vice-Président du Sénat Scheurer-Kestner est reçu à l'Elysée par le Président Faure à propos de l'affaire Dreyfus.
30/10
Le ministre de la Guerre Billot reçoit des preuves de l'innocence de Dreyfus.
Novembre
02/11
Le colonel von Schwartzkoppen est rappelé en Allemagne.
05/11
Gabriel Monod affirme l’erreur judiciaire dont est victime Dreyfus dans le journal Le Temps.
09/11
Une note de Barthou, ministre de l'Intérieur, est communiquée à la presse : "Le garde des Sceaux n'étant saisi ni d'un fait nouveau ni d'une pièce inconnue, il n'appartient au Gouvernement que d'assurer l'exécution de la condamnation [de Dreyfus]".
11/11
Mathieu Dreyfus, qui a appris, grâce au banquier Castro, qui est le véritable auteur du bordereau, va trouver Scheurer-Kestner, qui lui confirme son information.
12/11
Une réunion sur l'affaire Dreyfus se tient au domicile du Vice-Président du Sénat Scheurer-Kestner, avec Mathieu Dreyfus, Leblois et Arène.
15/11
Mathieu Dreyfus dénonce (dans une lettre au ministre de la guerre Billot) la culpabilité d'Esterhazy dans l'affaire Dreyfus.
16/11
Les journaux du matin publient une lettre de Mathieu Dreyfus au ministre de la Guerre, dénonçant Esterhazy comme l’auteur du bordereau. Ce qui provoque l’ouverture d’une enquête.
17/11
Une enquête est confiée au Général de Pellieux au sujet d'Esterhazy, dans l'affaire Dreyfus. Il ordonne une perquisition au domicile de Picquart.
20/11
Le Général Pellieux conclut : "[Esterhazy] ne peut, en l'état, être accusé de trahison".
23/11
Anatole France, dans une interview du journal "L'Aurore", refuse de se prononcer sur la culpabilité du capitaine Dreyfus.
25/11
Zola publie son premier article en faveur de la cause de Dreyfus dans Le Figaro.
28/11
Le Figaro publie des extraits de lettres d’Esterhazy. Dans la lettre du Uhlan, il affirme rêver d’entrer à Paris à la tête d’un régiment de cavalerie et de sabrer cent mille Français.
Décembre
02/12
Esterhazy demande une comparution devant le conseil de guerre.
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Herr écrit : "L'innocence de Dreyfus ne fait pas de doute pour moi".
04/12
Méline, Président du Conseil, déclare aux députés : "Il n'y a pas d'affaire Dreyfus. Il n'y a pas en ce moment, il ne peut pas y avoir d'affaire Dreyfus".
14/12
Zola publie la Lettre à la jeunesse, après avoir publié Procès-verbal dans Le Figaro.
26/12
Après avoir étudié le bordereau, les trois experts, Belhomme, Varinard et Couard, remettent leurs conclusions au commandant Ravary : ils affirment que le document n’est pas l’½uvre d’Esterhazy.
Janvier
01/01
La mise en jugement du commandant Esterhazy est décidée sous une forme originale : c’est Esterhazy qui demande lui-même à être jugé. C’est le SR français qui lui a recommandé d’agir ainsi.
06/01
Trarieux publie un lettre ouverte dreyfusarde dans "Le Temps".
10/01
Le procès d'Esterhazy débute au Cherche-Midi (Paris). Le huis-clos est prononcé.
11/01
Le Conseil de guerre, qui avait prononcé le huis clos, vote l’acquittement d’Esterhazy à l’unanimité.
13/01
Parution de “J’accuse” d’Émile Zola dans l’Aurore.
14/01
"L'Aurore" publie une pétition exigeant la révision du procès de Dreyfus.
16/01
"L'Aurore" publie une 2è pétition (dite des "intellectuels", parmi lesquels Mirbeau) pour exiger la révision du procès de Dreyfus et protester contre les atteintes à la légalité républicaine.
18/01
Le général Billot porte plainte contre Émile Zola et L’Aurore.
20/01
Zola et Perrenx (le gérant de "L'Aurore") reçoivent l'assignation à comparaître.
22/01
A Méline qui déclare défendre "les intérêts permanents du pays (...) notre puissance militaire (...)", Jaurès réplique : "nous mourons tous, depuis que cette affaire [Dreyfus] est ouverte, des demi-mesures, des réticences, des équivoques, des mensonges, des lâchetés !".
Février
07/02
Le procès d’Émile Zola débute devant la Cour d’assises de la Seine.
12/02
Jaurès dépose au procès de Zola.
14/02
Caran d'Ache publie le dessin "Le dîner en famille" dans "Le Figaro" à propos du large débat social qu'est devenu l'affaire Dreyfus.
23/02
Le romancier français Émile Zola est condamné à un an de prison et au versement de 3.000 frs d'amende, la peine étant confirmée en appel le 18 juillet suivant, pour la publication en une du journal "L'Aurore" de Georges Clémenceau d'une célèbre lettre et tribune intitulée J'accuse…! dans laquelle il prenait la défense du capitaine Alfred Dreyfus mais il va se réfugier à Londres.
25/02
Le colonel Picquart est mis en réforme. La Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen est créée.
26/02
Un décret met le colonel Picquart en réforme pour "fautes graves dans le service".
Mars
09/03
Le procès intenté à Zola par les trois experts en écritures mis en cause par Émile Zola dans J’accuse, devant la 9e chambre correctionnelle a lieu.
15/03
Blum publie un compte-rendu du procès Dreyfus dans "La Revue blanche".
Avril
02/04
La Chambre criminelle de la Cour de cassation casse et annule le jugement du 23 février pour vice de forme.
08/04
Le Conseil de guerre porte plainte dans les formes contre Émile Zola. Le nouveau procès a lieu en juillet.
Juillet
05/07
Lucie Dreyfus adresse au garde des Sceaux une requête en annulation du jugement de 1894 contre son mari Alfred, fondée sur l'existence de la pièce secrète.
07/07
Le ministre de la Guerre Cavaignac énonce devant les députés sa certitude absolue de la culpabilité de Dreyfus et cite 3 pièces qui fondent sa conviction.
09/07
Le colonel Picquart écrit au Président du Conseil pour dire que 2 des pièces citées par le ministre Cavaignac ne sauraient s'appliquer à Dreyfus et que la 3è "a tous les caractères d'un faux".
12/07
Une information est ouverte contre Picquart et Me Leblois (avocat de Dreyfus) pour divulgation de documents secrets intéressant la défense nationale.
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Esterhazy est arrêté sur mandat du juge Bertulus, chargé de l'instruction de l'affaire des faux télégrammes.
13/07
Picquart est écroué à la Santé.
18/07
A la suite de sa lettre ouverte intitulée "J'accuse" publiée dans le journal l'Aurore, l'écrivain Emile Zola est condamné en appel par la cour d'assises de Versailles à un an de prison et 30 000 francs d'amende pour avoir attaqué le président de la République Félix Faure. Zola qui se déclarait pourtant prêt à affronter ses juges préfère l'exil et se réfugie à Londres. Il sera radié de la liste des officiers de la Légion d'honneur.
26/07
Zola est suspendu de l'ordre de la Légion d'honneur.
Août
10/08
Jean Jaurès écrit une série d’articles dans La Petite République (intitulés Les Preuves).
12/08
Suite à une demande du procureur Feuilloley, la chambre des mises en accusation rend un arrêt de non-lieu en faveur d’Esterhazy. Il est remis en liberté.
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Esterhazy bénéficie d'un non-lieu.
13/08
Le « faux Henry » est découvert par le capitaine Cuignet, attaché militaire de Cavaignac.
24/08
Esterhazy comparaît devant un Conseil d'enquête chargé de donner un avis sur sa mise en réforme pour "inconduite habituelle".
30/08
Le commandant Henry passe aux aveux en présence du ministre Cavaignac ; il est arrêté sur le champ et conduit au Mont-Valérien.
31/08
Le colonel Henry est retrouvé égorgé dans sa cellule du Mont Valérien.
Septembre
03/09
Lucie Dreyfus adresse au garde des Sceaux une nouvelle requête en révision du jugement de 1894 contre son mari Alfred.
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Cavaignac démissionne.
04/09
Esterhazy quitte la France et part à Bruxelles.
22/09
Le colonel Picquart est incarcéré à la prison du Cherche-Midi, à Paris, pour avoir démontré la fausseté des accusations fabriquées pour accabler Dreyfus.
26/09
A la suite d'une délibération du Gouvernement sur l'affaire Dreyfus, le garde des Sceaux saisit la Cour de cassation.
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Lucie Dreyfus écrit à son mari Alfred : "Nous voici donc arrivés à la dernière étape, à la crise finale qui doit nous rendre ce que nous avons injustement perdu, notre honneur".
Octobre
11/10
Jaurès publie "Les preuves", où il clame l'innocence de Dreyfus et accuse Esterhazy.
27/10
La chambre criminelle de la Cour de cassation commence l’examen de la demande en révision.
29/10
La chambre criminelle de la Cour de cassation déclare la demande recevable et décide de procéder à une enquête.
Décembre
08/12
Un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation ordonnant la communication du dossier militaire de l'Affaire Dreyfus empêche la réunion du conseil de guerre qui devait, le 12, juger Picquart.
Février
09/02
La chambre criminelle clôt son enquête sur la révision.
Mars
03/03
La chambre criminelle de la Cour de cassation décide que les faits reprochés au colonel Picquart ne relèvent pas de la justice militaire.
31/03
Le Figaro commence la publication du procès-verbal de l’enquête réalisée par la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Avril
24/04
Les auditions de la Cour de cassation débutent.
Mai
29/05
Le Président Ballot-Beaupré, rapporteur devant les chambres de la Cour de cassation, affirme : "(l'honneur de l'Armée) n'exige pas que l'on maintienne à l'île du Diable un condamné innocent" à propos de Dreyfus.
Juin
01/06
Du Paty de Clam est arrêté.
03/06
La Cour de cassation annule le jugement de 1894 et renvoie devant un nouveau Conseil de guerre.
09/06
Dreyfus quitte l'île du Diable (Guyane), sur le croiseur Sfax où il reste aux arrêts de rigueur.
13/06
Picquart obtient un non-lieu.
30/06
Dreyfus rentre en métropole pour son 2è procès.
Juillet
01/07
Dreyfus est enfermé dans la prison militaire de Rennes à son arrivée en France.
04/07
À propos du futur procès de Rennes, Barrès écrit dans "Le Journal" : "il y aura d'une part l'honneur de Dreyfus et d'autre part l'honneur de tous les ministres et généraux qui nous ont juré la culpabilité de Dreyfus".
18/07
Le Matin publie un récit d’Esterhazy, dans lequel il reconnaît être l’auteur du bordereau, mais « sous la dictée », obéissant aux ordres de ses chefs.
Août
07/08
Le procès d’Alfred Dreyfus est ouvert devant le Conseil de guerre de la Xe région militaire de Rennes.
12/08
Au procès de Rennes, Mercier, ancien ministre de la Guerre, confirme sa conviction de la culpabilité de Dreyfus.
14/08
En venant à l'audience, à Rennes, pour défendre Dreyfus, Me Labori est blessé d'une balle dans le dos.
24/08
A propose de l'affaire Dreyfus, Gaston Labori écrit au Président du Conseil Waldeck : "S'il ne survient pas (...) des poursuites contre les machinateurs, avec, à leur tête, le Général Mercier, je considère le succès de la cause de la justice comme impossible".
Septembre
04/09
Une lettre de Poincaré est lue au procès Dreyfus devant le Conseil de guerre de Rennes critiquant les méthodes d'analyse du bordereau accusant Dreyfus.
07/09
A Rennes, le réquisitoire du Commandant Carrière conclut à la culpabilité de Dreyfus.
08/09
Edgar Demange plaide seul car Fernand Labori a renoncé à sa plaidoirie dans l’intérêt de Dreyfus.
09/09
A Rennes, Me Demange réclame l'acquittement de Dreyfus au bénéfice du doute.
10/09
Les juges du Conseil de guerre demandent, à l'unanimité, qu'une nouvelle dégradation militaire soit épargnée au condamné Dreyfus.
12/09
Dreyfus retire son recours en cassation signé le 9.
19/09
Émile Loubet gracie Alfred Dreyfus.
20/09
Dreyfus, grâcié, est remis en liberté.
21/09
Avec son frère Mathieu, Alfred Dreyfus, libre, rejoint sa femme Lucie et ses 2 enfants à Carpentras.
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Le Général de Généralliffet adresse à l'armée un ordre du jour dans lequel il déclare : "L'incident [de l'affaire Dreyfus] est clos".
29/09
"L'Aurore" publie une lettre de Zola à Lucie Dreyfus (épouse d'Alfred) : "Il nous faut la réhabilitation de l'innocent, moins pour réhabiliter, lui qui a tant de gloire, que pour réhabiliter la France, qui mourrait sûrement de cet excès d'iniquité".
Octobre
06/10
Jules Quesnay de Beaurepaire, président de la chambre civile de la Cour de cassation, accuse la chambre criminelle de partialité envers le colonel Picquart et réclame une enquête.
Novembre
17/11
Le gouvernement dépose une loi d’amnistie dont l’annonce déclenche de vives critiques car elle met à l’abri de poursuite tous les instigateurs de l’Affaire.
Mars
01/03
Le Sénat est saisi d'un projet de loi d'amnistie concernant tous les faits relatifs à l'Affaire Dreyfus.
08/03
Dreyfus proteste contre le projet de loi d'amnistie.
14/03
Zola est entendu par la Commission du Sénat, dans le cadre du débat sur la loi d'amnistie concernant l'affaire Dreyfus.
Mai
28/05
Après s'être prononcé contre la réouverture de l'affaire Dreyfus, la Chambre accorde sa confiance au gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau par 286 voix contre 236.
29/05
Zola publie, dans "L'Aurore", une lettre au Sénat concernant le projet de loi d'amnistie (affaire Dreyfus) : "une trahison civique, l'abandon de la République aux mains de ses pires ennemis".
Juin
02/06
Le Sénat adopte (231/32) un projet de loi d'amnistie concernant les faits relatifs à l'Affaire Dreyfus.
Novembre
19/11
Grand défilé vers la Nation des parisiens soutenant le gouvernement de défense républicaine à la suite de l'affaire Dreyfus.
Décembre
18/12
La Chambre des députés vote la loi d'amnistie qui renvoie dos à dos les innocents et les coupables, Dreyfus et Esterhazy, Picquart et Mercier. Zola et Mirbeau sont révoltés.
22/12
Zola publie une lettre ouverte au Président Loubet, dans "L'Aurore", concernant l'affaire Dreyfus.
24/12
Le Sénat vote la loi d’amnistie sur tous les faits concernant l’affaire Dreyfus. Les auteurs militaires et civils du complot ne seront jamais poursuivis.
26/12
Dreyfus écrit au Président du Conseil Waldeck-Rousseau : "Mon innocence est absolue ; cette innocence, j'en poursuivrai jusqu'à mon dernier souffle la reconnaissance juridique par la révision".
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La loi d'amnistie des faits de l'affaire Dreyfus est définitivement adoptée.
Février
01/02
Zola fait paraître "La Vérité en marche", recueil de ses articles écrits pendant l'affaire Dreyfus.
Avril
07/04
Jaurès achève de démontrer l'innocence de Dreyfus ; le Gouvernement ouvre une enquête administrative.
Novembre
26/11
Alfred Dreyfus écrit au Garde des Sceaux pour demander la révision du procès de Rennes.
Février
01/02
Dreyfus dépose un mémoire sur son affaire.
Mars
05/03
Alfred Dreyfus, obtient la réouverture de son dossier devant la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Juin
18/06
La lecture du rapport Moras débute : il relève 3 faits nouveaux ouvrant la voie à la révision de la condamnation de Dreyfus mais est favorable à la convocation d'un 3e conseil de guerre.
Juillet
12/07
Arrêt de réhabilitation du capitaine Alfred Dreyfus.
13/07
Le Parlement vote une loi réintégrant dans l'armée Dreyfus (avec le grade de chef de bataillon auquel son ancienneté lui donne normalement droit) et Picquart.
20/07
Réintégration d'Alfred Dreyfus dans l'armée, avec le grade de capitaine.
21/07
Le Général Gillain remet à Dreyfus la croix de la Légion d'Honneur lors d'une cérémonie à l'Ecole militaire, en présence de sa famille, du procureur général Baudoin, d'Anatole France et du Général Picquart.