Aetius demande et reçoit l’aide de Rugas, roi des Huns, pour le compte de l'usurpateur Jean. Les Huns traversent la Valérie. Le gouvernement romain occidental déplace la population et le gouvernement de la Valérie (en Hongrie, à l’ouest du Danube) dans la province nouvellement organisée de la Valérie Moyenne, au sud de la Save, et cède la Valérie Ripuaire aux Huns.
Entrevue de Tulln entre Louis le Germanique et le tsar bulgare Boris Ier qui s'est converti au Christianisme au début de l'année. Les armées franques interviennent en Grande-Moravie conjointement avec les Bulgares. Assiégé au château de Devin, le prince Ratislav doit reconnaitre la suzeraineté franque et contraindre le clergé à renoncer à la liturgie en langue slave instituée par Cyrille et Méthode.
Louis le Germanique tient une assemblée générale à Ratisbonne pour célébrer la victoire de son fils Carloman sur les Moraves. Rastislav roi de Grande-Moravie, détrôné par son neveu Svatopluk, prince de Nitra, est livré aux Francs, jugé par l'assemblée qui le condamne à mort. Louis le Germanique le fait énucléer et le jette en prison où il meurt. Lors de la même assemblée, Méthode est traduit devant un synode présidé par l’archevêque de Salzbourg et condamné à être enfermé dans un monastère bavarois.
Le roi de Moravie Svatopluk est arrêté par les Bavarois et emprisonné. Lors d’une révolte qui éclate en Grande Moravie contre le lieutenant général mis en place par le duc de Bavière Carloman, les Bavarois font sortir Svatopluk de prison et tentent de l’utiliser pour réprimer les rebelles. Svatopluk déserte et se met à la tête de ses compatriotes contre les armées bavaroises, l’emporte et rend l’indépendance à la Moravie.
Traité de Forchheim entre Louis le Germanique et Svatopluk de Grande Moravie. La Moravie accepte la suzeraineté des Francs et le paiement d'un tribut, mais son indépendance est confirmée.
Lettre du pape Jean VIII au roi de Moravie qui condamne la liturgie en langue slavone. Méthode est convoqué à Rome pour se justifier. Il s'y rend et est confirmé dans sa fonction d’archevêque. La Grande-Moravie entre sous la protection du Saint-Siège.
Mort de Méthode, qui avait désigné pour lui succéder comme archevêque de Sirmium, Gorazd, né en Moravie. Le pape Étienne V, sous l'influence de Wiching, l'évêque allemand de Nitra, condamne à nouveau la liturgie slavone. Une violente réaction anti-byzantine éclate dans le pays. Les missionnaires francs poussent les disciples de Méthode hors de Moravie, ou les vendent comme esclaves. Naoum et Clément se réfugient chez les Bulgares où ils sont bien accueillis par Boris à Preslav, d’autres passent à Ohrid en Macédoine et en Dalmatie où ils établissent le slavon.
Les Magyars, établis entre Dniestr et Prut, sont envoyés contre les Bulgares par Byzance qui bloque les bouches du Danube. Siméon Ier de Bulgarie, d'abord battu par les Magyars, riposte en les repoussant au-delà du fleuve et en lançant contre eux les Petchenègues du Dniepr, d’origine turque. Ceux-ci forment un empire entre le Don et le Danube, tandis que les Magyars migrent vers l’ouest et s’installent dans la plaine danubienne pour former la Hongrie au détriment de la Grande-Moravie et avec l’appui germanique. D’après l’anonyme dans ses Gesta Hungarorum, les Magyars se heurtent en Transylvanie à des voïvodats dont trois, dirigés par Gelu, Menumorut et Glad, sont identifiés par les historiens roumains comme roumains ou roumano-slaves.
Guerre civile en Grande-Moravie entre Mojmír II et son frère Svatopluk. Intervention du roi Arnulf de Carinthie qui renvoie les troupes du margrave d'Ostmark Aribo et de Liutpold de Bavière.
Premiers raids hongrois en Lombardie et en Vénétie.
Septembre
/09
Les Hongrois mettent les troupes italiennes de Bérenger Ier de Frioul en déroute sur la Brenta. Ils mettent à sac l'abbaye de Nonantola. À leur retour, les Hongrois ravagent la Bavière. Ils pillent les monastères, dévastent et dépeuplent les campagnes, évitant les villes fortifiées.
Les Hongrois infligent un désastre à l’armée impériale de Louis III de Provence sur le Lech près d'Augsbourg. Le duc Gebhard de Lotharingie est mortellement blessé. Régnier de Hainaut reprend la première place parmi les grands de Lotharingie.
Casimir III de Pologne meurt à Cracovie sans laisser d’héritier direct. Il a désigné pour lui succéder son neveu Louis d’Anjou, roi de Hongrie. Fin de la dynastie des Piast.
17/11
Le roi Louis Ier de Hongrie héritier de la couronne de Pologne, entre à Cracovie pour son couronnement20. Il est élu roi par la diète de Pologne. Il reçoit une Pologne restaurée mais privée de débouchés maritimes, toujours menacée de l’extérieur par l’ordre Teutonique et de l’intérieur par l’indépendance de la haute noblesse. Il parvient à maintenir l’unité du royaume, mais ne gouverne pas personnellement la Pologne, et laisse le pouvoir à un conseil de régence présidé par l’évêque et qui siège à Cracovie.
Dans l'Empire germanique, à la mort de l'empereur Matthias, c'est son cousin Ferdinand II, roi de Bohême depuis 1617, et de Hongrie depuis 1618, qui prend sa succession.
Août
25/08
Élection de Gabriel Bethlen comme roi de Hongrie par la diète de Neusohl.
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Élection de l'Électeur Palatin Frédéric V par les États de Bohême en tant que roi de Bohême.
Après la fusion des partis communiste et social-démocrate, Béla Kun prend le pouvoir et proclame la République des conseils de Hongrie sur le modèle des Soviets russes. Cet intermède communiste durera jusqu'au 1er août.
L’Italie, l’Allemagne et le Japon invitent la Hongrie à adhérer au pacte anti-Komintern. Le protocole d’adhésion au pacte est signé à Budapest le 24 février.
Février
16/02
Gouvernement de Pál Teleki.
Mars
17/03
La Hongrie occupe la Ruthénie subcarpathique.
23/03
Guerre slovaquo-hongroise (→ 26/03). La Slovaquie cède Stakčín et Sobrance à la Hongrie.
Avril
11/04
La Hongrie quitte la SDN.
Mai
04/05
Deuxième loi anti-juive en Hongrie, sur une base raciale.
A la suite du second arbitrage de Vienne, sous la pression de l’Allemagne et de l’Italie, la Roumanie est contrainte de céder la Transylvanie à la Hongrie.
Novembre
20/11
La Hongrie et la Roumanie adhèrent au pacte tripartite.
La Hongrie signe un traité d’amitié éternelle avec la Yougoslavie à Belgrade.
Mars
27/03
Hitler donne une directive pour conquérir la Yougoslavie par une guerre éclair, en collaboration avec l’Italie, la Bulgarie et la Hongrie.
Avril
03/04
Le premier ministre hongrois Pál Teleki, déchiré entre la rupture avec Londres ou avec l’Allemagne, se suicide. Gouvernement de László Bárdossy en Hongrie.
10/04
Des dizaines de milliers de soldats yougoslaves entrent dans la clandestinité. Le royaume est démembré. L’Italie obtient la Dalmatie, une partie de la Slovénie et le Monténégro. L’Allemagne nazie prend le reste de la Slovénie, la Hongrie l’ouest de la province serbe de Voïvodine et la Bulgarie la majeure partie de la Macédoine. Les Allemands installent un gouvernement de collaborateurs en Serbie sous l’autorité du général Milan Nedić.
Juin
27/06
La Hongrie déclare la guerre à l'URSS.
Décembre
03/12
Sur pression des Soviétiques, le Royaume-Uni déclare la guerre à la Finlande, la Hongrie et la Roumanie.
12/12
Retrait du front de l'Est de l'unité d'élite de l'armée hongroise, le Corps mobile, qui a perdu près de 3 000 hommes et 90 % de ses blindés.
13/12
La Hongrie déclare la guerre au Royaume-Uni et aux États-Unis qui font de même en retour.
Insurrection de Budapest (République populaire de Hongrie) — Soulèvement des Hongrois contre le régime communiste. L'URSS envoie des chars au début du mois de novembre afin d'écraser l'insurrection. La reprise en main s'accompagne de centaines d'exécutions et de milliers d'emprisonnements.